3 avantages à ne pas avoir de passion

one-wayTrès souvent, dans le travail d’introspection avec mes clientes et même durant les séances gratuites que je propose, j’entends « Le/Mon problème c’est que je n’ai pas de passion ». J’ai moi aussi été dans cette conclusion voire dans ce désarroi.

Aujourd’hui je n’ai toujours pas de passion mais j’exerce un métier que j’adore vraiment… comme quoi c’est possible !

Je vous partage dans cet article, au ton plus personnel, ce que j’ai compris lors de ma quête pour découvrir ma passion et surtout comment je me suis libérée du « diktat » d’en avoir une !

Je n’ai pas de passion mais plutôt de nombreux enthousiasmes …

Bien souvent, avoir une passion est associée à vivre une vie exaltante, à avoir une raison d’être, une vie qui vaut la peine d’être vécue. Sans passion, nous serions alors destinées à une vie monotone, fade. Selon moi, rien n’est plus faux que cette croyance. Je n’ai pas de passion mais j’ai plein d’enthousiasmes qui épicent ma vie. Il y’a plein de sujets qui excitent ma curiosité intellectuelle, qui me « parlent », qui m’inspirent. Parfois mon intéret est de courte durée, rapidement rassasié. Parfois il perdure sur la durée. Mais pour sûr, dans les 2 cas, mes enthousiasmes donnent de l’intensité à mon existence.

Je n’ai pas de passion mais je suis en phase avec moi-même

Le plus important selon moi est de respecter qui nous sommes ICI et MAINTENANT. L’expatriation m’a énormément fait évoluer Durant ces 4 dernières années, j’ai abandonné beaucoup de certitudes. Je n’en ai pas vraiment acquis de nouvelles, sauf celle que mes certitudes ne durent pas très longtemps. Moins de certitudes, plus d’ouverture à l’inconnu car j’ignore qui je serai dans 1 an, 5 ou 10 ans. Alors j’ai lâché le poids de chercher ma passion, pour plutôt chercher à vivre alignée avec moi-même.

Quand j’ai cherché du travail à Singapour, j’ai choisi de viser une fonction RH plus « technique » que « relationnelle » car j’avais des appréhensions à propos de ma fluidité en anglais. C’est ça être alignée. Je n’ai pas pris une décision qui m’engageait pour le reste de ma carrière professionnelle. J’ai fait un choix qui était adapté à qui j’étais, à l’instant T et qui me permettait d’avancer. C’est ainsi que j’ai décroché un poste en Ressources Humaines spécialisé dans la Paie.

Quelques mois plus tard, j’ai ressenti le besoin d’exercer une activité professionnelle qui toucherait plus l’individu que le salarié. Vous connaissez la suite…

Les conditions de mon alignement évoluent donc dans le temps, au fur et à mesure de mes expériences, de mes réflexions, de mes rencontres. Mais ce à quoi je veille précautionneusement c’est d’être phase avec mes besoins du moment, avec ce qui fait sens pour moi ICI et MANTENANT et ce qui me permet de passer à l’action avec enthousiasme (encore lui !).

J’ai réalisé que je ne sais pas ce que je penserai demain, donc nul besoin de chercher une passion qui supposerait :

  • que je suis toujours la même
  • que j’ai toujours besoin de la même chose
  • que je suis toujours faite pour faire la même chose.

Je n’ai pas de passion mais je kiffe le voyage

Partir du principe que l’on a besoin d’avoir une passion pour avoir une vie qui a du sens, c’est pensé qu’il nous manque quelque chose d’indispensable pour être heureuse et c’est donc se condamner à ressentir beaucoup de frustration. Libérée de cette croyance, j’ai dit OUI à beaucoup d’autres choses : j’ai ouvert la porte à des nouveaux projets, idées, groupes qui m’ont beaucoup appris, challengés aussi pour sûr, mais qui m’ont apporté beaucoup de joie et bonheur. Avoir une passion aurait surement guidé davantage mes pas, balisé ma route. Mais sans elle, j’ai exploré bien plus. J’ai pris des chemins de traverse, je me suis parfois un peu perdue avant de retrouver un chemin sur lequel je me sentais bien.

Sans passion, ma destination reste certes inconnue, mais ce n’est pas grave… Je kiffe le voyage 😉