Entrées par Camille GAUTRY

Recherche d’emploi et état d’esprit : les 2 font la paire !

Beaucoup de personnes pensent que la recherche d’emploi, ce n’est qu’une question de CV, de mots clés, de lettre de motivation et de bonnes réponses données aux recruteurs.

Moi, ce n’est pas ce que je crois.


Par expérience, tous ces éléments ne sont qu’une partie de l’équation.

L’autre, c’est votre état d’esprit. Plus précisément, c’est l’état dans lequel est votre esprit.

Découvrez ci-dessous un exemple de ce que la combinaison de la technique et d’un état d’esprit reboosté peut donner :

« Aussi incroyable que cela puisse paraître, après votre conférence, j’ai trouvé un emploi ! Je sors de l’entretien d’embauche et je commence lundi ! J’ai été contactée par une personne qui avait entendu dire que j’avais un diplôme d’architecte mais que je n’avais toujours pas trouvé de travail. J’ai répondu presque immédiatement (le temps de modifier mon CV sur vos conseils) et lui ai envoyé portfolio et CV à jour, il m’a proposé qu’on se rencontre et voilà !

Depuis deux ans que je suis en Finlande… la vie est étrange parfois ! J’avais commencé des études de prof de français car j’avais quand même réussi à trouver un emploi à mi-temps et donne des cours de français.

Mais je n’allais pas laisser passer cette opportunité ! Enfin bref, c’est allé si vite !

Je vous remercie énormément pour la confiance que vous avez su me redonner au cours de cette grosse heure. Sincèrement je sais pas si j’aurais osé lui répondre si je n’avais pas participé à cette conférence 5min avant. Merci !!!!! »

Témoignage reçu (et partagé avec son accord) d’une participante à la MasterClass spéciale CV que j’ai réalisée en Octobre dernier 

Vous voyez comme le changement d’état d’esprit a permis à cette femme expatriée d’OSER !!

Oser agir, oser montrer ce qu’on est capable de faire sont souvent les étapes les plus difficiles à faire, mais souvent aussi les plus fructueuses.

C’est pour cela que j’intègre un module Etat d’Esprit dans chacun de mes accompagnements. Faire le ménage dans son état d’esprit en faisant le point sur ses doutes,  sur ses peurs,  ses envies , ses besoins est un vrai levier de réussite. Les techniques de rédaction de CV, de préparation aux entretiens ont alors un impact beaucoup plus important, car tout est aligné. Tous les efforts vont dans le même sens. Fini d’appuyer sur l’accélérateur et le frein en même temps.


Expatriation et CV : 3 croyances que vous devriez abandonner tout de suite

Le CV est un document assez unique en son genre. Il se doit être fidèle à votre histoire. En même temps, il doit aussi vous mettre en valeur et montrer que vous êtes une très bonne candidate pour occuper un poste que vous visez.
J’ai remarqué que cette combinaison d’objectifs perturbent souvent mes clientes. Ce qui les amènent à s’encombrer de croyances, qui compliquent leur façon de rédiger leur CV.
Voici donc un coup de projecteur sur les 3 croyances les plus fréquentes. Peut-être les avez-vous aussi ? Si tel est le cas, je vous invite à les abandonner au plus vite.


Croyance #1 : “Dans mon CV, je dois éviter de me répéter »

Faux ! C’est tout le contraire. En répétant la description de certaines missions, vous êtes en train d’ancrer dans l’esprit du recruteur, que vous avez à de multiples occasions, et dans différents contextes, accompli cette mission. Vous êtes donc en train de faire la preuve, sans aucun effort, de votre expertise.
En ne voulant décrire que des missions spécifiques pour chaque poste, vous risquez de “noyer” le recruteur. Il se retrouve avec une quantité d’informations dont il ne sait pas distinguer l’importance et la valeur.
Mon conseil : N’hesitez pas à vous répéter. Mais, répéter une idée. Pas une répétition mot-à-mot car cela apparaîtrait alors comme un basique copier-coller.

Croyance #2 : « Je dois décrire toutes les missions que j’ai réalisées même celles que je n’ai pas aimées »

Faux ! Imaginez que votre CV est comme une tenue vestimentaire. Vous allez choisir dans votre garde-robe, acquise au fil du temps, les pièces qui vous mettent la plus en valeur. Celles qui sont les plus confortables et dans lesquelles vous vous sentez le mieux.
Avec les missions décrites dans votre CV, c’est la même chose !  Pas la peine de décrire des missions qui ne vous ont pas plu et que vous n’avez plus envie de faire. Tout comme vous ne porteriez pas un vêtement dont la couleur ou la forme ne vous plait pas/plus et dans lequel vous ne vous sentiriez pas à l’aise.

Croyance #3 : « Les titres de mes postes sur mon CV doivent correspondre à ceux qui étaient écrits dans mon contrat/sur ma fiche de paie »

Faux ! Les intitulés de poste dans les entreprises sont parfois très génériques, parfois très dépassés, voire très fourre-tout. Il n’est pas rare que vos intitulés soient en fait assez éloignés des missions et responsabilités que vous aviez au quotidien.
Or dans votre CV, c’est précisément cette information que vous devez donner. Donc, ne vous encombrez pas de l’intitulé figurant sur votre contrat et déterminez en toute honnêteté et simplicité, l’intitulé du poste  décrivant le mieux le périmètre et les activités réelles de chacun de vos postes.

Expatriation : Et si on osait parler de nos challenges

L’expatriation est un sujet compliqué sur lequel écrire : je suis toujours tentée d’en décrire son côté lumineux. Tout ce que j’ai appris, tout ce que j’ai fait et que je n’aurais jamais fait autrement. Je suis la première à dire que je suis aujourd’hui bien différente de la fille qui est montée dans l’avion en 2012 pour partir vivre à Singapour.

Cependant, cette transformation ne s’est pas faite en un jour ni sans à-coups. Trouver ma place, trouver du sens dans mon expatriation a vraiment été pour moi un processus. Et je trouve que même pendant ma deuxième expatriation aux Etats-Unis, ça continue de l’être.

Je choisis donc de vous partager certains de mes apprentissages « dans la douleur », car je pense, qu’entre nous, il est important de laisser tomber le masque et d’oser parler de nos challenges.

1. Ma nouvelle vie n’a pas commencé une fois qu’on a posé nos valises

Pour ma part, elle a commencé 9 mois plus tard après mon arrivée. Pendant ses 9 premiers mois, j’ai été en transition. Plus en France, mais pas encore pleinement dans ma vie singapourienne. Je découvrais la ville, j’apprenais l’anglais, je me créais de nouvelles habitudes, mais surtout, je faisais le deuil de ma vie d’avant et je digérais toute cette nouveauté.

J’ai été parfois dépassée par les événements. Je me suis sentie seule. Je me suis sentie perdue dans ma nouvelle vie. J’ai eu de vrais coups de blues. Je me suis parfois dit que cela avait été une erreur de tout quitter pour partir vivre à 12000 kilomètres, de « suivre mon mari ». Une erreur d’avoir sacrifiée ma sacro-sainte indépendance financière et mon identité professionnelle.

Ne pas travailler, ne pas gagner d’argent, dépenser de l’argent que je n’avais pas gagné, ne pas avoir de programme très précis pour chaque jour, ne pas avoir d’amis : ça a été mon quotidien pendant ces 9 premiers mois. Je n’avais jamais connu une telle situation.

J’avais appris à étudier, puis travailler et avoir 5 semaines de vacances. Je n’avais jamais utilisé mon temps autrement en étant adulte. Je savais que ça n’allait pas durer car je cherchais du travail. Cependant je ne savais pas combien de temps il allait me falloir pour décrocher un poste. C’était aussi dur de ne pas me sentir heureuse quand j’avais en apparence tout ce qu’il fallait pour l’être.

2. Mon erreur de diagnostic

Cependant, j’ai réalisé que je me trompais dans mon diagnostic. Je n’avais pas de problème avec ce que l’expatriation m’apportait : un nouvel environnement, côtoyer de nouvelles cultures, avoir un nouveau mode de vie, parler une nouvelle langue. J’appréciais vraiment tout ça.

Mes difficultés venaient de ce que l’expatriation m’avait enlevé. Pour me sentir vraiment Moi, pour avancer, j’avais besoin de me sentir utile. J’avais besoin de me sentir part de quelque chose. J’avais besoin de connections profondes, j’avais besoin d’un cadre et d’une direction. Or, malgré un environnement magnifique et des conditions matérielles privilégiées, je n’avais plus rien de tout ça.

Ma recherche d’emploi piétinait. Je me sentais dans une impasse. A cette époque, j’ai regardé beaucoup de séries…

3. Le cadeau mal emballé : la découverte de mes besoins essentiels…

J’ai alors compris que ces besoins me montraient ce qui était essentiel pour moi. Vraiment essentiel. Il m’a fallu en être privé pour en prendre conscience. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’ils font partie de mon ADN. Ils se vérifient toujours et guident mes choix.

Mon métier, Coach de Carrière, se base sur le fait d’avoir des échanges profonds avec mes clientes.

En me faisant accompagner dans le développement de mon entreprise, je nourris mon besoin de  recevoir un cadre et une direction.

Dorénavant, je développe facilement mon réseau, parce que je sais que j’ai besoin de créer des liens. Je n’ai pas besoin de compagnie. Mais de liens forts. Bien sûr ça prend plus de temps, mais ça me va.

Cela ne va dire qu’aujourd’hui tout est facile, ni que tout se fait sans à-coup. Y’a toujours des ratés, des doutes, des moments de « mais qu’est-ce que je fais là ? ». Mais ce n’est pas grave, je ne cours plus après l’expatriation « parfaite ». Je crois au processus, je crois que je continue d’apprendre et de grandir. Je sais aussi que j’ai parfois besoin d’un moment de repli pour me relancer avec enthousiasme dans l’action et jeté un regard inspiré sur ma vie en expatriation.

4. L’expatriation est une aventure identitaire

L’expatriation, même si vécue en couple et/ou en famille, est une aventure avant tout individuelle, car elle vient nous chercher sur des questions identitaires, rarement explorées avant. Qui suis-je quand je ne travaille pas ?  Quand je n’ai pas mes amis autour de moi ? Qui suis-je quand ce qui me définissait auparavant, n’est plus ?

C’est pour ça qu’il est pour moi, primordial d’accepter la vulnérabilité dans laquelle elle nous plonge. Nous vivons littéralement un déracinement : coupée de nos racines originelles, puis plongée dans un nouvel environnement,  nous allons chercher à former de nouvelles racines. Comme pour les plantes après une transplantation les premiers temps, il est normal d’être un peu perturbée avant de parvenir à nous redresser et former des bourgeons. Chacune a son rythme. Ce n’est pas une course au bonheur, c’est un processus.

Femmes Expatriées : Les secrets de celles qui ont décroché un poste qui leur plait

La récente enquête d’Expat Communication le dit clairement : il faut environ un an aux partenaires expatriés pour trouver un emploi pendant une expatriation. Et bien souvent, les postes décrochés ne correspondent pas vraiment aux attentes, que ce soit en matière de rémunération ou de challenge professionnel. Cependant des solutions existent ! Je vous partage 4 clés qui […]

Expatriation & Reconversion : Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain

L’idée de se reconvertir quand on part vivre à l’étranger est assez fréquente. Je la lis souvent sur les groupes Facebook liés à l’expatriation. Personnellement, j’ai eu le même réflexe. Je me suis dit : “Nouveau pays, nouvelle vie, nouveau job ». Cette expatriation avait le goût d’une parfaite opportunité pour rebattre les cartes de ma vie professionnelle. Sauf que, par expérience, la réalité est un peu plus compliquée que cela et un projet de reconversion doit avoir des bases plus solides qu’une envie de faire autre chose…

Je vous partage 4 angles à considérer si vous pensez à une reconversion :


# 1 : On ne bâtit pas un projet sur un rejet

Combien de femmes m’ont dit/ m’ont questionné sur le sujet de la reconversion. Des dizaines !

A chaque fois, je leur demande ce qui les motive à envisager cette voie, et dans la grande majorité des cas, leur réponse est : “Plus envie de faire mon précèdent job » ou « Mon dernier poste ne s’est pas très bien terminé… ». A la question, « Qu’avez-vous envie de faire à la place ? », la réponse est souvent « Ben, je ne sais pas, c’est ça mon problème ».

Réflexe normal de ne pas vouloir revivre une situation douloureuse. Cependant, dans ce contexte-là, le projet de reconversion manque de bases saines. Un projet, quel qu’il soit, doit s’ancrer dans un désir, une envie, un enthousiasme. Pas un peur, pas un rejet, sous peine de manquer de sens sur la durée.

Donc avant de faire une croix sur votre carrière passée, travaillez à connaitre vos envies ! Est-ce que c’est facile à faire ? Nope ! Est-ce que ça vaut la peine ? Oh oui !!!!!

# 2 : Un nouveau diplôme n’est pas un accès VIP  vers une reconversion réussie

J’ai rencontré aussi des femmes qui avaient déjà entamé une reconversion et qui avaient alors passé un diplôme pour justement asseoir cette nouvelle orientation.

Cependant, elles n’arrivaient pas à vraiment concrétiser cette réorientation. Leur reconversion se limitait jusque-là au domaine académique. Même en France, où le poids des diplômes est important, un diplôme ne garantit pas un emploi. A l’étranger, son impact peut être encore moindre, car dans de nombreux pays, le diplôme compte moins que les expériences-terrain. Gardez en tête, que quand on est étrangère, il est encore plus primordial de mettre en avant les solutions concrètes que l’on peut apporter à un potentiel employeur.

Acquérir un diplôme dans un nouveau champ d’expertise ne va pas vous ouvrir automatiquement les portes de postes que vous n’avez jamais occupés. C’est la façon dont vous allez lier votre passé professionnel avec votre nouvelle orientation qui va vous aider à décrocher un poste. Votre diplôme tout seul, n’a bien souvent, pas ce pouvoir-là.

 

#3 : Pas besoin de faire un virage à 180 degrés pour retrouver du plaisir dans le travail

Dans le prolongement du point #2, identifier votre « touch », votre fil rouge du plaisir au travail peut vous amener à mettre l’accent sur des missions qui ont eu beaucoup de sens pour vous et abandonner celles qui, au contraire, vous pèsent.

On peut continuer d’utiliser des compétences testées et approuvées. Mais différemment, afin que notre quotidien professionnel nous ressemble plus. Qu’il nous permette surtout d’être facilement et naturellement à notre meilleur.

Ce n’est pas parce qu’une expérience professionnelle n’a pas été heureuse que pour autant tout est à jeter. Surtout pas ! Dites-vous que vos compétences, vos savoir-faire ont été mal utilisés, voire gaspillés. Vous n’avez pas besoin de recommencer à zéro. Juste cernez quel contexte/environnement vous conviennent mieux. Il suffit parfois d’ajustements minimes, pour se sentir alignée avec son travail et capitalisez sur vos acquis.

# 4 : Se reconvertir, échappatoire à la recherche d’emploi ?

J’ai rencontré aussi beaucoup de femmes qui voulaient se reconvertir dans l’entrepreneuriat. Bien souvent, elles se projetaient difficilement dans la situation de recherche d’emploi et utilisaient les expressions « chômeuse », « être au chômage » avec douleur.

Du coup, créer leur entreprise pendant leur expatriation apparaissait comme un bon Itinéraire bis.

Là encore, on est dans une stratégie d’évitement plus que développement.

Un projet entrepreneurial doit selon moi, être un moyen d’atteindre un objectif. Non pas être une fin en soi. Créer son entreprise pour créer son entreprise est dangereux parce que beaucoup de challenges sont présents sur cette route là aussi. Il est important d’être porté par une envie, une aspiration (une inspiration ?) qui permet de surmonter les obstacles et prendre du plaisir dans les efforts à fournir.

 

Pourquoi un CV « parfait » ne signifie pas plus d’entretiens d’embauche

Quand je suis contactée par des femmes qui me demandent de l’aide pour améliorer leur CV, je leur explique que pour cela, nous allons d’abord, travailler sur le positionnement. Si cette approche peut surprendre, elle vient du fait que ce n’est pas votre CV qui cherche du travail. C’est vous. Je m’explique :


 

 

#1 : L’erreur que 90% des personnes font avec leur CV

On ne décrit pas une expérience professionnelle telle qu’on l’a vécue. On la décrit en fonction de là où on veut aller.

Si vous ne donnez pas de cap à votre CV, alors chaque expérience décrit une variété de missions. L’ensemble devient comme cacophonique. On ne saisit pas votre message, vous parlez de trop de choses en même temps. Votre CV n’est pas du tout efficace.

#2 : Les techniques de rédaction de CV ne font pas tout !

Votre CV n’est pas le récapitulatif de votre parcours professionnel. Il ne suffit pas de juxtaposer vos expériences professionnelles en utilisant des techniques de rédaction de CV, pour que les recruteurs soient séduits par votre CV.

Votre CV est le document qui vous sert à expliquer brièvement à l’écrit pourquoi vous êtes qualifiée pour le poste auquel vous postulez. Il doit donc mettre en avant un fil rouge, une cohérence et surtout rassurer sur votre maîtrise du sujet.

#3 : Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement.

Quand vous avez travaillé sur votre positionnement, vous vous êtes déjà distinguée de 90% des candidats en entretien qui craignent les questions (même les plus basiques) des recruteurs. Quand vous êtes claire sur votre projet, vous ne redoutez aucune question en entretien.Vous n’avez aucun angle mort. Votre discours est précis et impactant et se distingue naturellement des autres candidats.

#4 : La peur est mauvaise conseillère

Le frein exprimé le plus souvent quand je parle de définir son positionnement est : « Mais je ne veux pas me priver d’opportunités ». Moi non plus, je ne veux pas que vous vous priviez d’opportunités ! Mais à force de vouloir plaire à tout le monde, vous diluez complètement vos savoirs-faires. Il est alors difficile de savoir ce que vous pouvez concrètement apporter à une entreprise. Et finalement VOUS vous privez vous-mêmes des opportunités qui vous correspondraient bien et qui en plus vous permettraient d’être naturellement à votre meilleur…

Ça serait dommage, n’est ce pas ?

Recherche d’emploi à l’étranger, évitez de vous présenter comme « ouverte à toutes les opportunités »

« Je suis arrivée ici avec mon mari qui a été muté par son entreprise. Je cherche dans les RH, mais je suis ouverte à toutes les opportunités ». Voilà comment je me suis présentée pendant les premières semaines de ma recherche d’emploi à Singapour.

Nombre de proposition d’emploi reçue, 1.

Je n’ai pas donné suite. Ni à la proposition d’embauche, ni à la phrase d’accroche.

Par ma volonté de ne pas me montrer trop pointilleuse sur les opportunités professionnelles qui m’intéressaient, j’ai en fait surtout perdu mon temps avec cette expression « Ouverte à toutes les opportunités » parce que …


1. Ce n’était pas vrai

Quand j’ai été contactée par un cabinet de recrutement qui recherchait une Française pour travailler pour une compagnie d’assurance pour expatriés, j’ai été très enthousiaste et partante pour explorer cette opportunité hors de mon scope des Ressources Humaines mais qui valorisait le fait d’être Française (pour une fois !!).
Mais une fois rencontrée la dite société d’assurance, je n’ai pas du tout eu envie de passer 44 heures par semaine là-bas, à saisir les informations des formulaires d’inscription à l’assurance et avoir toute la journée, au téléphone, des assurés mécontents. Le tout payé au lance-pierres.

C’est après cette expérience que je me suis rendue compte (avouée ?) qu’en fait, je n’étais pas ouverte à toutes les opportunités. Je voulais avoir un poste stimulant et rémunéré au moins, un certain montant.
Est-ce que c’était me transformer en diva ? Pas du tout ! C’était admettre que j’avais des compétences qui avaient été testées et approuvées par des entreprises. Il était légitime que je veuille : les proposer, les réutiliser et les développer.
Pourquoi ne pas proposer ce que j’avais de mieux à offrir ?
En disant « NON » à cette opportunité, je suis restée disponible pour le poste qui me correspondait beaucoup plus (et dans lequel, cerise sur le gâteau, j’étais bien mieux payée que l’équivalent de mon salaire en France).

2. Je ne montrais pas ma valeur

Quand vous dites que vous êtes ouvertes à toutes les opportunités, c’est en fait ne rien dire à propos de vous. Vous élargissez tellement le spectre des possibilités, qu’il est impossible de savoir en quoi vous pouvez concrètement être utile à une entreprise. C’est comme vous positionnez en effectif et disiez : « Si vous avez besoin d’un +1 dans votre entreprise, pensez à moi ».

Pas très convaincant et donc pas du tout efficace!

3. Je ne permettais pas aux personnes de m’aider

Ne pas dire ce qu’on cherche précisément comme poste, c’est empêcher les personnes de concrètement réfléchir à comment elles pourraient vous aider, directement ou indirectement. C’est finalement comme ne rien mettre sur la table, donc les personnes repartent de votre échange avec…RIEN et donc ils ne peuvent RIEN faire pour vous…
Je sais que c’est une posture qui est difficile d’abandonner car on pense que si on devient trop précise, on va se priver d’opportunités. Mais c’est en fait tout le contraire. Vous arrêtez le tir groupé à l’aveugle pour viser UNE cible certes, mais que vous êtes bien plus sure de toucher….


 

CV : 5 conseils si vous vous décrivez comme « Family Manager »

J’ai plusieurs fois rencontré des femmes qui me disaient utiliser l’expression « Family Manager » pour valoriser tout ce qu’elles accomplissaient au quotidien et ainsi « masquer » un trou dans leur CV.

Il est clair que ne pas avoir d’emploi salarié quand on est une femme expatriée ne rime pas avec « ne rien faire de ses journées ». Ou, en fonction de là où vous habitez, « buller au bord de la piscine après s’être fait faire manucure et pédicure ». Et oui, certains clichés ont la vie dure…

Cependant, agissez avec  prudence si vous choisissez d’utiliser le terme « Family Manager » dans votre CV ou votre profil LinkedIn. Voici 5 conseils :


#1 – Mettez en valeur votre singularité

Le risque que vous encourez en inscrivant « Family Manager » dans votre CV, c’est que les personnes qui vous lisent, se disent : « Elle décrit les responsabilités normal d’une mère. Il n’y a rien d’exceptionnel. Les autres femmes qui ont des enfants et qui travaillent chez nous, font la même chose ».

Notre objectif ici est d’être stratège. Il est donc important d’ajuster la communication pour mettre en valeur la particularité de vos challenges.

Mon conseil: Si vous partez dans cette direction de valoriser vos missions et accomplissement en tant que Family manager, mettez en valeur les challenges spécifiques que vous avez du dépasser en tant que femme expatriée. C’est précisément dans cette zone là, que vous allez mettre en valeur la singularité de votre situation !

#2 – Ne tirez pas trop sur cette corde

Bien sûr que vous avez pu demander à vos enfants s’ils étaient satisfaits de leurs fêtes d’anniversaires. Mais cela ne signifie pas que vous avez réalisé des « satisfaction surveys »…

Mon conseil: Professionnaliser votre fonction de « Family Manager » sera un plus tant que les missions décrites peuvent avoir une correspondance avec ce qui est fait en entreprise.

#3 – Comme n’importe quelle autre expérience, elle doit connecter avec votre positionnement

En tant que Family Manager, votre journée de travail commence tôt et finit tard et il peut même y avoir des rappels en pleine nuit ! Mais comme vos autres expériences, elle doit s’inscrire dans le message que votre CV vise à transmettre.

Mon conseil: Sélectionnez bien les missions qui sont en lien avec le poste que vous visez. Bien sûr que résumer cela en 3 à 5 bullets points peut sembler bien réducteur. Mais c’est nécessaire.

Autrement, vous allez forcer votre lecteur – recruteur, manager – à ne voir que cette expérience. Alors que votre objectif est de montrer la valeur de l’ENSEMBLE de votre parcours.

#4 – Préparer des exemples concrets

Votre fonction de « Family Manager » doit apparaître comme crédible. Et non pas comme une fantaisie de « desperate housewife » (et oui, je sais, encore des clichés !). Pour cela, avoir des exemples concrets de situations dans lesquelles vous avez mis en oeuvre des qualités et des savoirs-faires spécifiques va faire tomber les résistances des recruteurs. Vous êtes alors perçue comme une professionnelle avant tout !

Mon conseil: Donner des exemples, sans trop de détails liés à votre sphère familiale, pour vous concentrer sur le problème rencontré, l’action que vous avez prise et les résultats obtenus.

# 5 – Encore plus de prudence sur LinkedIn

Linkedin affiche comme titre de profil, par défaut, l’expérience en cours. Donc si vous n’intervenez pas manuellement, c’est sous le titre de « Family Manager » que les recruteurs/managers vont voir votre profil.

Mon conseil: Si ce n’est pas cette fonction que vous visez, regardez de plus prés les paramètres d’affichage de votre profil !