Recherche d’emploi à l’étranger : « Mais que faut-il que j’écrive dans mon CV pour qu’on m’appelle ? »

Quand j’ai commencé ma recherche d’emploi à Singapour, la première chose que j’ai faite c’est de regarder les sites d’annonces.

Je les ai même regardées avant de partir, question de « prendre la température ». J’ai vu qu’il y’avait plein d’offres en RH, donc je me suis dit : « C’est bon, ça va le faire ! « .

Installation et 3 mois de cours d’anglais intensifs plus tard, je suis prête à me lancer dans ma recherche.

J’ai pris la dernière version de mon CV et je l’ai traduite en anglais.

Je suis allée sur Internet chercher des modèles de CV singapouriens pour faire un CV tout beau comme ils l’aimaient sur place. J’ai compris que le CV n’avait pas besoin de tenir sur une page, contrairement à cette sacro-sainte règle en France. Ils voulaient voir ma photo, connaitre ma nationalité, mon statut marital et même ma race.

J’ai donc tout écrit dans mon CV et puis je suis retournée sur les sites d’emploi pour choisir les offres auxquelles j’allais répondre.

Nombre d’appels reçus : 0

Je ne me suis pas démontée.J’ai continué pendant plusieurs semaines à envoyer des candidatures en me disant que ce n’était qu’une question de temps avant que mon téléphone ne se mette à sonner.

Nombre d’appels reçus : 0 

J’ai donc regardé à nouveau mon CV et je me disais : « Je ne peux pas écrire les choses différemment. C’est comme ça qu’ont été mes expériences ».

Après plusieurs semaines de silence téléphonique total, j’ai parcouru le web en long, en large et en travers pour dénicher LA technique, LE secret qui allaient faire de mon CV, un aimant à recruteurs.

Bon, j’ai été très déçue. 

Des conseils, j’en ai trouvés, pas de problème.

Le hic, c’est qu’il y’en avait tellement. Et en plus, beaucoup de contradictoires. Et aucun pour quand tu vis à l’étranger. Donc je n’y voyais pas vraiment plus clair.

Ce qui est d’autant plus fou, je trouve, c’était de savoir que tout ce que j’écrivais (ou n’écrivait pas) allait influencer la trajectoire de ma carrière.

Soit ça allait donner envie de m’appeler.

Soit pas.

Ce « Soit pas », il a duré un certain temps dans ma recherche…

En me posant la question « Mais put***, que faut-il donc que j’écrive pour qu’on m’appelle ?? » (alors que j’avais le sentiment que TOUT dans mon CV montrait que j’étais parfaitement qualifiée pour le poste), je me disais, qu’en fait, ils voulaient quelque chose que je n’avais jamais fait.

Comme je ne pouvais pas m’inventer des expériences que je n’avais pas eues, j’étais bloquée.

Dans l’impasse.

Je me suis même dit que mince, 29 ans, c’était jeune pour voir sa carrière s’arrêtait à jamais. (Oui, j’ai parfois versé un peu dans le mélodrame dans mes heures les plus sombres 😉 ).

J’ai pensé que faire un bilan de compétences allait me sortir de cette impasse.

Ce bilan, il m’a aidé à un certain niveau, mais il n’a pas répondu à ma question initiale : « Que faut-il donc que j’écrive pour qu’on m’appelle ?? »

La réponse, elle a finalement été évidente et pas facile à la fois : CE QUE JE VOULAIS VRAIMENT FAIRE.

Cela ne servait à rien de décrire dans le détail comment mes expériences s’étaient déroulées, si ces missions n’avaient pas de rapport avec le poste que je voulais occuper.

Il me fallait décrire les missions en fonction de ce que je voulais faire, afin de montrer à mon futur manager que elle/lui et moi, on était bien en phase sur les problématiques du poste.

Mais pour ça, il fallait que j’aie une vision très très (oui oui deux fois « très ») claire du poste et des missions que je voulais faire.

Pas celles que j’étais OK de faire.

Pas celles auxquelles mes anciennes expériences me destinaient.

Pas celles qu’on me conseillait de faire “parce que dans les RH, ici à Singapour, ça va vraiment être compliqué”

Non.

Celles que JE voulais faire !

Parce que, plus j’étais précise dans mon projet, plus j’étais précise dans mes mots, plus j’avais de l’impact.

Mon projet est devenu tellement clair pour moi que, lors d’un rendez-vous réseau, bien qu’on me conseille de m’orienter vers un autre projet, plus facile à concrétiser compte-tenu de mon profil étranger, j’ai expliqué avec conviction et naturel pourquoi, non je n’irai pas dans cette direction. Pourquoi vraiment ça ne me correspondait pas et pourquoi mon projet était ce qui me correspondait le mieux.

Banco !

Deux jours après, j’ai reçu une proposition d’entretien de cette même personne, car une salariée de son entreprise qui occupait exactement le poste que je voulais, venait de démissionner. Dix jours plus tard, cette personne me formait pour prendre la relève de son poste.

Aujourd’hui, peut-être que vous aussi, vous n’arrivez pas à répondre à  cette question : « Qu’est-ce que je veux vraiment décrocher comme poste ? »

Rien d’anormal !

Cela fait maintenant plusieurs années que j’accompagne des femmes expatriées à décrocher elles aussi, un poste pendant leur expatriation.

Et cette question est une des questions les plus difficiles pour elles.

Jusque-là, ce n’est pas comme ça qu’on a été formatée formée à voir les choses.

Généralement, pendant notre carrière en France, on a sauté d’une expérience à une autre, sans nécessairement se demander si ce nouveau poste nous correspondait vraiment.

L’opportunité était là. On la saisissait et on rempilait. En avant, soldat !

Mais quand on est coupée de cette dynamique – à l’étranger, sans boulot, sans réseau – alors trouver la réponse à cette question deviendra un de nos meilleurs leviers de succès pour décrocher un poste. A l’étranger. Mais aussi au moment du retour en France.

Alors faites le point et prenez le temps d’être au clair avec ce que vous voulez faire. Vous verrez, vous avez tout à y gagner !


Si vous ressentez le besoin d’être aidée dans cette étape de définition d’un objectif professionnel et dans la mise en oeuvre d’une méthodologie de recherche qui a fait ses preuves, n’hésitez pas à prendre rdv avec moi pour une séance diagnostic gratuite et sans engagement.

Expatriation : Et si on osait parler de nos challenges

L’expatriation est un sujet compliqué sur lequel écrire : je suis toujours tentée d’en décrire son côté lumineux. Tout ce que j’ai appris, tout ce que j’ai fait et que je n’aurais jamais fait autrement. Je suis la première à dire que je suis aujourd’hui bien différente de la fille qui est montée dans l’avion en 2012 pour partir vivre à Singapour.

Cependant, cette transformation ne s’est pas faite en un jour ni sans à-coups. Trouver ma place, trouver du sens dans mon expatriation a vraiment été pour moi un processus. Et je trouve que même pendant ma deuxième expatriation aux Etats-Unis, ça continue de l’être.

Je choisis donc de vous partager certains de mes apprentissages « dans la douleur », car je pense, qu’entre nous, il est important de laisser tomber le masque et d’oser parler de nos challenges.

1. Ma nouvelle vie n’a pas commencé une fois qu’on a posé nos valises

Pour ma part, elle a commencé 9 mois plus tard après mon arrivée. Pendant ses 9 premiers mois, j’ai été en transition. Plus en France, mais pas encore pleinement dans ma vie singapourienne. Je découvrais la ville, j’apprenais l’anglais, je me créais de nouvelles habitudes, mais surtout, je faisais le deuil de ma vie d’avant et je digérais toute cette nouveauté.

J’ai été parfois dépassée par les événements. Je me suis sentie seule. Je me suis sentie perdue dans ma nouvelle vie. J’ai eu de vrais coups de blues. Je me suis parfois dit que cela avait été une erreur de tout quitter pour partir vivre à 12000 kilomètres, de « suivre mon mari ». Une erreur d’avoir sacrifiée ma sacro-sainte indépendance financière et mon identité professionnelle.

Ne pas travailler, ne pas gagner d’argent, dépenser de l’argent que je n’avais pas gagné, ne pas avoir de programme très précis pour chaque jour, ne pas avoir d’amis : ça a été mon quotidien pendant ces 9 premiers mois. Je n’avais jamais connu une telle situation.

J’avais appris à étudier, puis travailler et avoir 5 semaines de vacances. Je n’avais jamais utilisé mon temps autrement en étant adulte. Je savais que ça n’allait pas durer car je cherchais du travail. Cependant je ne savais pas combien de temps il allait me falloir pour décrocher un poste. C’était aussi dur de ne pas me sentir heureuse quand j’avais en apparence tout ce qu’il fallait pour l’être.

2. Mon erreur de diagnostic

Cependant, j’ai réalisé que je me trompais dans mon diagnostic. Je n’avais pas de problème avec ce que l’expatriation m’apportait : un nouvel environnement, côtoyer de nouvelles cultures, avoir un nouveau mode de vie, parler une nouvelle langue. J’appréciais vraiment tout ça.

Mes difficultés venaient de ce que l’expatriation m’avait enlevé. Pour me sentir vraiment Moi, pour avancer, j’avais besoin de me sentir utile. J’avais besoin de me sentir part de quelque chose. J’avais besoin de connections profondes, j’avais besoin d’un cadre et d’une direction. Or, malgré un environnement magnifique et des conditions matérielles privilégiées, je n’avais plus rien de tout ça.

Ma recherche d’emploi piétinait. Je me sentais dans une impasse. A cette époque, j’ai regardé beaucoup de séries…

3. Le cadeau mal emballé : la découverte de mes besoins essentiels…

J’ai alors compris que ces besoins me montraient ce qui était essentiel pour moi. Vraiment essentiel. Il m’a fallu en être privé pour en prendre conscience. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’ils font partie de mon ADN. Ils se vérifient toujours et guident mes choix.

Mon métier, Coach de Carrière, se base sur le fait d’avoir des échanges profonds avec mes clientes.

En me faisant accompagner dans le développement de mon entreprise, je nourris mon besoin de  recevoir un cadre et une direction.

Dorénavant, je développe facilement mon réseau, parce que je sais que j’ai besoin de créer des liens. Je n’ai pas besoin de compagnie. Mais de liens forts. Bien sûr ça prend plus de temps, mais ça me va.

Cela ne va dire qu’aujourd’hui tout est facile, ni que tout se fait sans à-coup. Y’a toujours des ratés, des doutes, des moments de « mais qu’est-ce que je fais là ? ». Mais ce n’est pas grave, je ne cours plus après l’expatriation « parfaite ». Je crois au processus, je crois que je continue d’apprendre et de grandir. Je sais aussi que j’ai parfois besoin d’un moment de repli pour me relancer avec enthousiasme dans l’action et jeté un regard inspiré sur ma vie en expatriation.

4. L’expatriation est une aventure identitaire

L’expatriation, même si vécue en couple et/ou en famille, est une aventure avant tout individuelle, car elle vient nous chercher sur des questions identitaires, rarement explorées avant. Qui suis-je quand je ne travaille pas ?  Quand je n’ai pas mes amis autour de moi ? Qui suis-je quand ce qui me définissait auparavant, n’est plus ?

C’est pour ça qu’il est pour moi, primordial d’accepter la vulnérabilité dans laquelle elle nous plonge. Nous vivons littéralement un déracinement : coupée de nos racines originelles, puis plongée dans un nouvel environnement,  nous allons chercher à former de nouvelles racines. Comme pour les plantes après une transplantation les premiers temps, il est normal d’être un peu perturbée avant de parvenir à nous redresser et former des bourgeons. Chacune a son rythme. Ce n’est pas une course au bonheur, c’est un processus.

Retour d’expérience sur mon Bilan de compétences en expatriation

Le bilan de compétences, j’ai choisi d’en faire un quelques mois après avoir commencé ma recherche. Mes candidatures restaient sans réponse et j’avais aussi entendu le fameux mot « networking », qui m’avait fait tressaillir. Conclusion,  je me suis dit qu’en fait ce qu’il me fallait, c’était…un bilan de compétences.

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Recherche d’emploi en Norvège : « Bien souvent le culot paye »

Nell P.

Nell Pawlowski est une jeune femme française, qui vit en Scandinavie depuis plus de 10 ans (Suède puis Norvège). Elle travaille aujourd’hui en tant que Consultante en ressources humaines et est responsable particulièrement du recrutement international pour pourvoir aux besoins locaux avec des profils internationaux.
Interview depuis Oslo où il faisait -9 degrés et +30 degrés à Singapour, dans laquelle Nell partage son expérience et ses conseils à la Communauté des Femmes Expatriées Audacieuses.


#1 – Peux-tu nous parler de comment tu as trouvé du travail ici à Oslo ?

Mon premier poste s’est fait avec l’entreprise de mon mari qui a fait passer mon CV au service RH de son entreprise. Ils m’ont appelé pour passer un entretien : j’y suis allée et me suis présentée. Quelques jours plus tard, ils m’ont rappelée pour me proposer un poste alors qu’à l’origine, ils ne cherchaient personne.
Mon deuxième poste, j’ai envoyé des CV et des lettres de motivation, mais ça ne marchait pas vraiment. Alors j’ai décidé de contacter directement des agences de recrutement en leur envoyant un email dans lequel je me présentais, leur dire que j’étais intéressée par leur structure, et que j’aimerais les rencontrer pour échanger avec eux. Un directeur d’une agence de recrutement m’a répondu en m’invitant à venir discuter mais il me prévenait qu’il n’avait pas de poste actuellement. J’y vais et on discute. Il trouve mon profil intéressant mais me confirme qu’il n’a pas de poste actuellement. Trois semaines plus tard, il me rappelle et me dit qu’il a un collègue qui est en congé maladie, et me demande de reprendre le processus de recrutement avec mon futur manager. J’ai passé l’entretien et j’ai eu le poste.
Pour mon poste actuel, j’ai répondu à une annonce. A dire vrai, elle était assez vague en termes de missions, ils recherchaient plus une personnalité. Là, le processus de recrutement a été plus formel avec 3 entretiens et différents tests (de logique, personnalité et 2 cas pratiques).

#2 – Comment décrirais-tu la culture Norvégienne ?

Il y’a un code moral très ancré en Scandinavie, la « Janteloven » (la loi de Jante) et qui est implicitement acceptée par tous au sein de la communauté. Ce code se reflète dans les situations personnelles mais aussi professionnelles dans la vie de tous les jours. Elle signifie entre autres que tu ne dois pas croire que tu es meilleur que quelqu’un d’autre ou encore que tu es plus spécial qu’une autre personne.
Donc c’est très important de faire attention à comment on se positionne quand on interagit avec les gens. Par exemple, pour les entretiens d’embauche, il est important de s’habiller de la même façon que son futur manager. Pas plus, pas moins. Donc si vous percevez un décalage lors du premier entretien (pour celui-ci, personne ne vous en tiendra rigueur), il est important d’ajuster votre tenue lors du deuxième entretien.
Dans la même lignée, la critique n’est pas du tout dans la culture scandinave. Les Français doivent donc faire attention à cette habitude qu’ils ont de souvent exprimer leur insatisfaction et critiques. Je constate, depuis que je vis en Scandinavie que les Français se plaignent beaucoup : ils se plaignent du système médical, du fonctionnement général de la Norvège, des Norvégiens qu’ils trouvent froids, ils se plaignent de la météo, du froid, de la nuit qui tombe tôt, ils se plaignent beaucoup de la France aussi…
Dans la sphère professionnelle, beaucoup d’opportunités se créent par le contact et le culot. La Norvège est un petit pays qui a beaucoup à apprendre en matière de leadership, donc ils sont ouverts aux personnes qui ont envie et qui sont ambitieuses. Bien souvent le culot paye : les gens sont plus prêts à t’écouter et à discuter.
Le modèle de vie ici, favorise l’équilibre entre vie pro et vie perso. Les horaires sont flexibles, on travaille généralement de 8h à 16h. La vie de famille est très importante, il n’y as pas vraiment de course à la carrière comme on peut voir en France.
Le statut professionnel ne signifie pas grand-chose ici. Vous n’êtes pas plus respecté parce que vous êtes le directeur ou le manager. Les Scandinaves sont aussi généralement très modestes.

#3 – Pour réussir leur recherche d’emploi, quels sont tes conseils pour les Femmes Expatriées Audacieuses ?

Un conseil, en lien avec ce que je viens de dire plus tôt, est de ne pas hésiter pas à contacter directement les personnes en entreprise car tous les postes ne sont pas diffusés. Il est important de cibler les personnes qui ont un pouvoir de décision dans le recrutement, dans votre domaine. Par exemple, si vous cherchez un poste dans la Logistique, c’est bien de cibler le chef du département Logistique ou le directeur de l’entreprise, si la taille de l’entreprise est petite.
Il faut savoir qu’en Norvège, vous pouvez créer votre propre poste. Quand vous contactez les personnes et que vous parvenez à bien vous « vendre », les décideurs peuvent vous dire : « Ok, on te donne ta chance pendant 6 mois ». Après, c’est à vous de faire vos preuves !

#4 – En rentrant un peu dans les détails, quels sont tes recommandations pour obtenir ces rencontres ?

Formulez clairement votre objectif pour cette rencontre : « Je veux me présenter et en savoir un peu plus parce que votre entreprise m’intéresse pour telle et telle raison et je pense que mon profil peut correspondre à votre entreprise ». Dans votre proposition, vous proposez de vous rencontrer à leur bureau.
Cela signifie qu’au moment de l’entretien, vous avez déjà fait vos recherches sur l’entreprise et que vous savez comment présenter votre profil.
La maîtrise de la langue norvégienne est généralement un challenge pour les françaises expatriées en Norvège. Comment faire pour que ce ne soit pas un obstacle à une embauche ?
L’importance de la maîtrise du norvégien peut varier d’un poste à l’autre. Dans les grands groupes en Informatique, dans le Design ou l’Architecture par exemple, vous pouvez ne pas avoir besoin de communiquer beaucoup en norvégien, l’anglais peut suffire. Dans les grandes entreprises aussi, il y a beaucoup d’étrangers, d’expatriés, donc parler anglais peut ouvrir des opportunités.
Il est clair que c’est un atout de parler norvégien. C’est aussi un atout de parler anglais. Par contre, ne parler que français est limitant. Même le Lycée Français d’Oslo exige une certaine maîtrise du norvégien. Il y’a aussi l’Institut Français, comme structure francophone à Oslo. Mais ces structures n’ont pas des postes ouverts en permanence.
Si vous expliquez dans votre lettre de motivation que vous prenez des cours, ils peuvent le voir comme une preuve de votre volonté de vous intégrer et que vous êtes une personne ambitieuse. C’est un signe positif que vous envoyez.

#5 – Concernant le CV, dans quelle langue vaut-il mieux le faire ?

Dans les grandes entreprises, un CV en anglais sera mieux accueilli que dans les petites et moyennes entreprises. Surtout si l’entreprise n’est pas ouverte à l’international, un CV en anglais a de grandes chances de ne pas être réellement considéré.
Cependant, je ne conseille pas d’envoyer un CV en norvégien, si vous ne maîtrisez pas véritablement le norvégien, car le recruteur peut se sentir « arnaquer ». Mieux vaut un CV en anglais avec un titre vraiment accrocheur (titre, spécialité, nombre d’années d’expérience) accompagné d’une lettre qui explique que vous apprenez le norvégien plutôt que d’envoyer des documents en norvégien et qu’ensuite, en situation d’échanges, votre interlocuteur ne s’y retrouve pas.
Est-ce que les diplômes peuvent faire une différence ?
Les Français sont souvent fiers de leur diplômes surtout s’il est d’un niveau élevé ou qu’il vient d’une grande école française. On peut y retrouver la fameuse « arrogance française »…
Alors qu’ici les diplômes ne comptent pas automatiquement. Les personnes vont surtout s’intéresser à votre personnalité, à vos qualités, vos expériences, vos ambitions.
Dans certains postes je dirai que le diplôme est nécessaire bien sûr (ingénieurs, infirmiers, médecins etc.) mais ce n’est pas un gage de réussite lors de la recherche d’emploi, surtout pour des postes ou l’expérience prévaut sur le diplôme (vendeurs, serveurs etc.) Quand je travaillais dans le recrutement opérationnel, mes collègues n’avaient pas forcément de diplômes de droit ou en ressources humaines. Elles étaient anciennement sages-femmes ou infirmières, c’est leur expérience-terrain qui comptait le plus. Pas leur niveau de diplôme.

#6 – Pour finir, tes conseils sur la forme du CV et la lettre de motivation ?

Le CV, il doit faire entre une page et deux pages, avoir un titre accrocheur et commencer par l’expérience la plus récente avec un petit descriptif des missions. Ensuite, un paragraphe dédié aux diplômes, puis aux langues et informatique. Vous pouvez ajouter le titre de vos publications si vous en avez, puis vos hobbies.
Le format avec la mise en valeur des résultats passe très bien, parce que c’est très concret et très parlant.
La lettre de motivation peut être déterminante, elle doit être structurée et adaptée au poste.

Merci Nell 🙂 

 

Interview d’Expert : « Parmi les chasseurs de tête, vous pouvez trouver «le bon, la brute et le truand» »

Interview d'Expert : les Français ne savent pas du tout «utiliser» les chasseurs de têteGuillaume Rastouil travaille pour le cabinet de recrutement Argyll Scott depuis 2013, à Singapour. Après une formation supérieure en Travaux Publics et en Stratégie, il intègre le monde de la Finance à Paris puis à Londres, avant de revenir à Singapour, où il avait passé une partie de son adolescence. Il partage aujourd’hui, avec la Communauté des Femmes Expatriées Audacieuses, son expérience de Chasseur de Tête à Singapour.

Vous n’êtes pas basée à Singapour?

Cette interview est aussi pour vous, car Guillaume nous livre de très bons conseils en terme de méthodologie, qui sont valables où que vous soyez dans le monde !

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Interview d’expert : les must-have d’un profil LinkedIn efficace

Ariane JanisJ’ai rencontré Ariane Janis, lors d’une table ronde qu’elle animait sur LinkedIn et son utilisation dans la recherche d’emploi. Ariane, au travers de sa société AJ Social Media (www.ariane-janis.com), aide les entrepreneurs et les particuliers dans l’élaboration et la mise en place de leur stratégie digitale afin qu’ils se développent sur le web. Je lui ai donc demandé de partager son expertise avec la Communauté des Femmes Expatriées Audacieuses, pour nous aider à comprendre pourquoi LinkedIn était devenu incontournable dans une recherche d’emploi et surtout comment en tirer profit.

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Interview d’Expert : « l’erreur commise par les Français, c’est de ne pas oser »

Marion Gourvest

Marion Gourvest travaille commme HR Recruiter pour IPN Brainpower Consulting Inc. à Vancouver au Canada. Arrivée en Novembre 2014 et après s’être beaucoup renseignée sur le marché du travail à Vancouver et sur la façon de rédiger son CV ici à Vancouver, elle a trouvé un emploi dans le recrutement. Elle partage aujourd’hui avec la Communauté des Femmes Expatriées Audacieuses, son expérience de recruteuse française et ses conseils, qui sont valables où que vous soyez dans le monde !

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Grâce à Christina, boostez votre anglais -Partie 2

Christina Rebuffet-BroadusJ’adore les vidéos de Christina Rebuffet : en quelques minutes à peine, elle parvient à transmettre des explications claires et faciles à réutiliser. Quand je suis arrivée à Singapour, je ne parlais pas du tout anglais et acquérir un niveau professionnel a été pour moi, un vrai challenge. C’est pour cette raison que j’ai contacté Christina, afin qu’elle partage ses conseils à la communauté des Femmes Expatriées Audacieuses 😉

Grâce à 2 articles, Christina décrypte nos obstacles majeurs en tant que francophones maniant l’anglais et nous offre des suggestions concrètes pour nous aider à les surmonter !
(Pour retrouver le 1er article sur la conjugaison et l’accent, c’est ICI)


Se sentir « bloquée » quand il s’agit de parler anglais

C’est rarement facile de changer de pays. Si le changement est choisi, vous ressentez une certaine excitation. Si c’est subi, car on suit son conjoint qui est muté par exemple, c’est un mélange de peur, d’anxiété et d’excitation. Dans tous les cas, il y a une forte chance que l’on sera confrontée à la question de la langue. Bien sûr, il y a la langue locale à apprendre, mais au travail, dans un contexte international, c’est souvent l’anglais qui règne.
Ah, l’anglais. Cette langue avec laquelle vous entretenez parfois une relation “je t’aime-moi non plus”.
Quels sont les obstacles les plus fréquents rencontrés par les Français dans leur pratique professionnelle de l’anglais ? Et surtout, quelles sont les solutions ? Regardons les choses de plus près…

#1 – Parler anglais = peur, stress, complexe ?

En plus des aspects purement linguistiques, on peut ressentir un “blocage” quand il faut parler anglais au travail. Les blocages peuvent venir de plusieurs sources, et les identifier aide à mieux les vaincre:
• Peur de se sentir ridicule à cause de ses fautes
• Un complexe par rapport à son accent
• Peur de donner mauvaise impression devant des collègues à cause de son niveau d’anglais
• Peur de ne pas savoir gérer un malentendu ou incompréhension

#2 – «Bloquer» est normal

Ça aide aussi de comprendre ce qui se passe quand vous “bloquez”. C’est une réaction normale car devoir parler anglais peut être source de stress. Ce stress empêche le cerveau de fonctionner normalement et votre capacité à traiter les messages en temps réel est réduite. Si, en plus vous devez comprendre et parler dans une langue étrangère, votre cerveau va tout simplement “tomber en panne.”

Quand vous n’avez pas l’habitude d’échanger en anglais, il faut beaucoup plus de temps pour que le cerveau capte les mots, comprenne le message exprimé et essaie de “remplir les trous” dans ce que vous n’arrivez pas à comprendre. Ensuite il faut chercher les mots pour formuler une réponse. Tout ça peut être lent.

C’est un peu comme quand vous faites une recette pour un plat étranger pour la première fois. Il faut déjà savoir identifier les ingrédients, chercher où les trouver, comprendre comment les cuisiner, etc. Forcément, il vous faudrait plus de temps pour faire un cheesecake new-yorkais qu’une quiche lorraine ! S’exprimer en anglais, comparé au français est pareil.

#3 – On range son perfectionnisme au placard !!

Il faut accepter de parler lentement, chercher ses mots, ne pas tout comprendre pendant un certain temps. Cela fait partie de l’apprentissage. En somme, il faut prendre l’habitude de pratiquer l’anglais, accepter de vous sentir limité dans votre langage dans un premier temps, tout en continuant à pratiquer. C’est ainsi que vous allez dépasser vos peurs et prendre l’habitude de parler en anglais.

#4 – Quelques suggestions de solutions :

• Forcez-vous à vous exprimer en anglais, même si ce n’est que du baragouinage au début. Plus vous prendrez l’habitude de communiquer en anglais, plus tôt ça deviendrez moins pénible.
• Si possible, trouvez une seule personne avec qui échanger au début. Vous serez plus à l’aise, la conversation ira moins vite et vous deviendrez tout doucement plus confiant.
• Parlez-vous tout seule à voix haute (quand vous êtes seule, bien sûr !) C’est un excellent moyen de répéter une situation, d’identifier du vocabulaire qu’il faut apprendre et de pratiquer partout !
• Acceptez que vous n’avez pas besoin de parler ni parfaitement ni rapidement pour avoir un anglais correct. La compréhension est la plus importante dans la plupart des situations.

Maintenant, à vous de jouer ! N’ayez surtout pas peur, et profitez de votre expatriation pour parfaire votre anglais ! C’est une immersion idéale pour repoussez vos limites ! You can do it!


Américaine expatriée en France depuis 2004 , Christina aide ses clients à communiquer avec plus de spontanéité et daisance en anglais. Sa mission ? Aider les professionnels francophones à booster leur anglais pour booster leur carrière 


Grâce à Christina, boostez votre anglais

Christina Rebuffet-BroadusJ’adore les vidéos de Christina Rebuffet : en quelques minutes à peine, elle parvient à transmettre des explications claires et faciles à réutiliser. Quand je suis arrivée à Singapour, je ne parlais pas du tout anglais et acquérir un niveau professionnel a été pour moi, un vrai challenge. C’est pour cette raison que j’ai contacté Christina, afin qu’elle partage ses conseils à la communauté des Femmes Expatriées Audacieuses 😉

Grâce à  2 articles, Christina décrypte nos obstacles majeurs en tant que francophones maniant l’anglais et nous offre des suggestions concrètes pour nous aider à les surmonter !

Voici son premier article…


La conjugaison et l’accent, obstacles majeurs pour les francophones qui parlent anglais

C’est rarement facile de changer de pays. Si le changement est choisi, vous ressentez une certaine excitation. Si c’est subi, car on suit son conjoint qui est muté par exemple, c’est un mélange de peur, d’anxiété et d’excitation. Dans tous les cas, il y a une forte chance que l’on sera confrontée à la question de la langue. Bien sûr, il y a la langue locale à apprendre, mais au travail, dans un contexte international, c’est souvent l’anglais qui règne. Ah, l’anglais. Cette langue avec laquelle vous entretenez parfois une relation “je t’aime-moi non plus”.

Quels sont les obstacles les plus fréquents rencontrés par les Français dans leur pratique professionnelle de l’anglais ? Et surtout, quelles sont les solutions ? Regardons les choses de plus près…

#1 – Parler ressemble souvent à une vraie prise de tête !

Si le vocabulaire, les verbes à particules et les expressions idiomatiques posent souvent problème,  deux aspects de la langue ressortent comme particulièrement difficiles pour des francophones : la conjugaison et l’accent (pour l’expression ET la compréhension orale).

Pour la conjugaison, on a tendance à se poser trop de questions: prétérit ou présent parfait ? Présent simple ou présent progressif ? Sans parler des verbes irréguliers…

#2 – Heureusement, nos problèmes sont souvent partagés par les autres étrangers…

Si vous travaillez avec des non-natifs, ils ont souvent les mêmes problèmes que vous, et donc seront très indulgents la plupart des temps. En plus, vous pouvez toujours rajouter des phrases comme “right now”, “tomorrow”, “yesterday”, etc. pour clarifier la notion du temps.

#3 – Avec les natifs, c’est un peu plus sportif !

Si vous travaillez avec des anglophones natifs, vous risquez d’entendre des usages assez différents de ce que vous avez appris à l’école. C’est parfois déstabilisant !

Par exemple, les Américains ont l’habitude de dire “Ya leavin’?” plutôt que “Are you leaving?” (Vous partez?), Whatcha doin’?” plutôt que “What are you doing?” ou encore pire “I ain’t finished yet” plutôt que “I haven’t finished yet.” Pour quelqu’un qui a appris du “bon” anglais à l’école, la confrontation avec le “vrai” anglais parlé peut être rude !

#4- Nouvelle langue, nouveau rythme

Quant à la prononciation, cela pose problème quand il faut parler, tout comme lorsqu’il faut comprendre. Quand vous parlez en anglais, il est important de bien accentuer les mots de plus de 2 syllabes, produire des sons comme le “th”, le “h” aspiré et les voyelles longues et courtes, et jouer avec le rythme de la langue pour être facilement compris. Ce sont des sons assez peu naturels pour des francophones.

Pour suivre une conversation, il faut habituer l’oreille à la vitesse de l’anglais parlé et aux accents de vos interlocuteurs pour pouvoir déchiffrer cette masse de sons qui arrive jusqu’à votre cerveau. C’est un travail de longue haleine, mais qui peut se faire partout, et même pendant vos loisirs.

#5 – Quelques suggestions de solutions:

  • Lire dans un anglais adapté à son niveau aide à développer le vocabulaire. Pensez aux “graded readers” !
  • Concentrez-vous sur un son à la fois pour améliorer votre prononciation. Travaillez ce son le temps qu’il faut pour être à l’aise avant de vous focaliser sur le suivant.
  • Utiliser d’autres stratégies quand vous n’êtes pas sûre de vous. Par exemple, pour ne pas bloquer sur la forme interrogative, commencez par “I want to know if…” avec la phrase normale qui suit.
  • Cherchez des cours de “ESOL” (English for Speakers of Other Languages) ou “ESL” (English as a Second Language) organisés par des universités ou des bénévoles, à des prix abordables.

Américaine expatriée en France depuis 2004, Christina aide ses clients à communiquer avec plus de spontanéité et daisance en anglais. Sa mission ? Aider les professionnels francophones à booster leur anglais pour booster leur carrière !


Interview d’Expert : Les conseils d’une recruteuse pour réussir vos entretiens

Emma Noguchi Devianne travaille pour le cabinet Mercuri Urval, en tant que «Human Capital Management Consultant», à Singapour.

Elle a accepté de vous partager son expérience et ses conseils, qui sont valables où que vous soyez dans le monde !


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