3 erreurs à éviter quand vous rencontrez l’association française locale

3 erreurs à éviter quand vous rencontrez l'association française localeL’association française locale est un point de repères quand on arrive dans notre nouvelle vi(ll)e. Le rendez-vous incontournable qui se profile à cette période de l’année, c’est le Café d’accueil de la rentrée ! Alors généralement, même si on ne sait pas trop à quoi à s’attendre, on y va gaiement, en se disant qu’entre Françaises (oui, il y’aura 95% de femmes), cette rencontre va représenter enfin, quelque chose de… facile : pas de difficulté pour comprendre ou se faire comprendre, nous serons en terrain connu et cela nous fera du bien !

Cependant, nombreuses sont les femmes qui me partagent à quel point elles sont reparties déçues voire décontenancées par cette immersion dans la communauté française locale via l’association française. Et que depuis, elles s’en tiennent à distance…

C’est ce que j’ai fait aussi avant de réaliser que j’avais commis 3 erreurs lors de ces rencontres. Je vous les partage ainsi que 3 conseils pour tirer un maximum de bénéfices de ces rendez-vous.


 

1.Étiqueter les personnes avec qui vous n’avez rien ou très peu en commun

« Tu as rencontré beaucoup de femmes comme toi ? Des femmes d’expat’ tu veux dire ? Oui oui j’en ai rencontré pleins, mais pas des comme moi … »

L’association française sert de point de repère à la communauté française locale et plus particulièrement aux conjoints « suiveurs ». Vous allez donc rencontrer là-bas une variété de profils : des femmes qui vivent leur première, leur 3e, leur 5e expatriation, qui viennent d’arriver ou qui sont là depuis 4 ans, qui ont des enfants… ou pas, qui vont chercher du travail… ou pas, qui apprécient la vie sur place… ou pas, qui ont déjà des amies dans l’assemblée…ou pas.

Cette variété de profils peut être déroutante et vous plonger dans des conversations avec des personnes avec qui vous n’avez pas vraiment de points communs (hormis celui d’être une femme française). C’est à ce moment là, que la tentation peut être forte de tirer des conclusions (hâtives), à la fois sur la communauté française locale et sur ces femmes avec qui vous pouvez ressentir un vrai décalage.

Mon conseil : Ne jugez pas trop durement et trop hâtivement les personnes que vous rencontrez dans ce genre de rendez-vous. Beaucoup des personnes présentes ne sont pas plus à l’aise que vous dans cet exercice. Les sujets qui occupent les conversations ne sont pas forcément ceux qui occupent vraiment la vie des personnes qui en parlent… Voyez plus loin ! Multipliez les opportunités de revoir les personnes afin d’atteindre un niveau d’échange plus « réel » et cerner avec qui vous vous sentez connectée… ou pas !

2. Ne pas avoir d’objectif précis

« Alors c’était comment ? Bof ! Ah oui pourquoi ? Je ne m’y suis pas retrouvée… Tu t’attendais à quoi ? Ben je sais pas en fait… »

Trop souvent les nouvelles arrivantes sont dans l’attente que cette rencontre les aident dans leur intégration, que les personnes/les informations intéressantes viennent naturellement vers elles. Et si cela ne s’est pas produit, elles repartent déçues et jugent alors ces rencontres inutiles.

C’est pour cela que je vous recommande fortement de définir d’abord : « pourquoi » et « pour quoi » vous vous rendez à cette rencontre.

Cela peut vous sembler superflu pour une événement informel comme un café-rencontre, mais au contraire ! Si vous ne voulez pas justement avoir l’impression de repartir sur votre « faim », vos objectifs vont vous faire passer d’une posture « passive » à une attitude plus « active ».

Mon conseil : définissez à l’avance quelles sont les informations précises, les recommandations, les contacts que vous aimeriez récolter. C’est de cette façon que vous allez vous créer des échanges qui vont vous être utiles et vous donner le sentiment de progresser dans votre installation/intégration.

Et puis demander des conseils, faire appel à l’expérience des autres, c’est le meilleur moyen de se lier plus rapidement. Vous allez créer une conversation plus concrète et moins « de surface ».

Attention cependant de ne pas tomber dans l’excès de questions ! Vos questions ne doivent pas être une fin en soi. Elles doivent vous servir de points de départ pour avoir des échanges plus intéressants

3. Attendre que les autres vous relancent

« Ok on reste en contact !  » « Je connais quelqu’un qui travaille dans ton domaine, je te tiens au courant »

Ces phrases vous allez sûrement les entendre. Si elles semblent prometteuses, à vous de faire en sorte qu’elles se concrétisent. Idéalement, vous avez échangé vos cartes de visite avec les personnes  avec qui vous voulez rester en contact.(Quoi, une carte de visite, alors que je ne travaille pas ?? Suivez ce lien, je vous dis tout à propos de la carte de visite).

Si ce n’est pas le cas, arrangez-vous pour donner vos coordonnées – téléphone et/email –  et repartir avec les leur.

Mon conseil : Prenez des initiatives ! Proposez dans un premier temps, de prendre un café pour mieux faire connaissance. Ne partez pas de l’idée que parce que les personnes ont vos coordonnées, elles vont forcément vous recontacter.

L’objectif est aussi de vous amener à vous créer des relations plus authentiques. Retenez qu’il est toujours plus facile d’aider quelqu’un que l’on connait un peu et que l’on apprécie, que quelqu’un rencontré uniquement quelques minutes.

Et puis, n’oubliez pas un des principes d’un réseau (le réseau, quesako ? Suivez ce lien, je vous y parle du réseau) : « savoir donner pour recevoir ». Si dans vos conversations, vous avez remarqué que vous aviez une information/un contact qui pourrait aider quelqu’un, n’hésitez pas à partager. Les personnes seront alors encore plus enclines à se souvenir de vous et donc  à avoir envie de vous aider, à leur tour !

3 réflexes typiquement français à éviter durant votre recherche d’emploi

Quand nous vivons à l’étranger, on découvre que nous avons des habitudes, des réflexes, qui sont en fait, typiquement français. On découvre que ce qui est tellement évident, commun, naturel pour nous peut, ne pas du tout l’être, ailleurs. C’est d’une certaine façon en vivant à l’étranger, que j’ai commencé à prendre conscience de ma culture française. Je me suis alors rendue compte que je cherchais du travail « à la française » et que cela me desservait parce que je me retrouvais en décalage avec les habitudes locales.

Voici donc 3 exemples d’attitudes « françaises » que vous devriez vous aussi, éviter pendant votre recherche d’emploi à l’étranger :


 Réflexe #1 : Sur-estimer l’importance de votre diplôme

Guillaume Rastouil recruteur à Singapour : « HEC, ESSEC, Central ou Polytechnique…sortir des grandes écoles françaises ne signifie pas grand-chose ici et n’a pas du tout le même impact qu’en France » (lire l’interview complète de Guillaume ICI)

Marion Gourvest, recruteuse française à Vancouver : « Certains Français, ayant un diplôme d’une école de bonne réputation en France, pensent que les Canadiens les attendent sur un tapis rouge. Ils pensent que grâce à leur diplôme, ils pourront décrocher un job intéressant et bien payé… La réalité ici est que le recrutement est basé sur d’abord, sur l’expérience professionnelle, puis la personnalité et la capacité à s’intégrer dans l’équipe et dans l’entreprise et enfin le diplôme. Le diplôme est l’un des derniers critères de recrutement ». (lire l’interview complète de Marion  ICI)

Deux recruteurs basés dans deux pays différents, situés sur 2 continents différents et pourtant un même constat. Les Français surestiment l’impact qu’aura leur diplôme sur les recruteurs et professionnels RH locaux.

Et cela se vérifient aussi, lorsque je rencontre des femmes françaises lors d’ateliers. Lorsqu’elles se présentent, c’est généralement la première information qu’elle partage : « Bonjour, alors… diplômée de …., j’ai travaillé chez…. ».

Est-ce que cela signifie que votre diplôme n’a aucune valeur ? Non bien sûr ! Mais je dirais qu’il tire sa valeur surtout de son niveau. Si votre diplôme est de niveau Master, il peut être un atout lorsque l’entreprise rémunère selon des grilles de rémunérations incluant les niveaux de formation. Il peut également être un atout non négligeable pour obtenir un visa de travail…

Conclusion, votre diplôme a de la valeur, mais pas forcément là où vous l’imaginiez au début.

Réflexe #2  : Envisager d’obtenir un diplôme local pour augmenter vos chances de succès

C’est un réflexe fréquent de la part des femmes que je rencontre. Il est pour moi, le reflet de ce que je viens d’évoquer plus haut : vouloir obtenir un diplôme local comme un antidote à une recherche qui s’annoncerait laborieuse sans ce précieux sésame.

Est-ce que cela signifie qu’il ne sert à rien de se former localement ?

Pas du tout ! Bien au contraire, et je vous dis cela par expérience. Se former est une excellente approche qui est différente que de vouloir avoir un diplôme.

En pratique, je vous recommande de rechercher des formations courtes, spécialisées dans un savoir-faire, une expertise particulière, qui vous permettront d’acquérir des connaissances adaptées à votre environnement local.

Personnellement, c’est ce que j’ai fait : Deux courtes formations, sur le droit du travail local et les systèmes de rémunérations locaux. Investissement en temps et en argent limités mais à la sortie, des connaissances et une initiative qui ont montré que j’étais effectivement déterminée à pratiquer mon métier, la gestion des ressources humaines selon les règles locales en vigueur.

Réflexe #3  : Assimiler « développer votre réseau » à «demander du piston»

«Ça me gêne de contacter des personnes pour leur demander du piston», «Je contacte des Français sur place, qui travaillent dans des sociétés qui m’intéressent pour leur demander s’il y a des postes disponibles dans leur entreprise et si oui, leur demander de faire passer mon CV ».

Ces phrases vous semblent familières ? Pour moi, elles le sont car je les entends très fréquemment de la part des femmes que je rencontre en séance gratuite ou en atelier.

Le problème est qu’elles sont la représentation d’une vision complètement erronée de ce que signifie développer son réseau.

Développer son réseau, ce n’est pas demander une faveur, voire pire, du piston à quelqu’un que vous ne connaissez pas. Développer votre réseau,  c’est développer des liens de qualité avec des professionnels de votre secteurs d’activité. C’est s’intéresser aux personnes, à leurs expériences locales et recueillir leurs avis et conseils.

S’ils souhaitent voir ou faire passer votre CV, c’est du bonus !

Vous pensez peut-être que cette démarche est hypocrite  et vous vous dites «  à quoi bon rencontrer des personnes s’il n’y a pas de poste derrière ? ».

Je vous répondrai simplement : Il n’y a pas de poste aujourd’hui, il y en aura peut-être un, demain. Mais comme vous vous êtes limitée à «tout de suite maintenant» et bien… vous n’aurez pas l’information à propos du poste de demain. Ou peut-être que si, quand l’offre sera publiée, faute d’avoir eu des candidats via le réseau des employées et que des dizaines voire des centaines de candidats candidateront en même temps que vous…

Alors prête à mettre de côté un petit bout de votre culture française ? 🙂


Adresse email, LinkedIn, Facebook : les 4 paramètres qui feront une différence dans votre recherche d’emploi à l’étranger

Recherche d'emploi : Check-List en 10 minutes chrono pour une communication au top !

Rechercher un emploi à l’étranger signifie notamment envoyer beaucoup d’emails et être active sur LinkedIn… Vous avez besoin de vous faire connaitre et c’est exactement ce que je vous recommande de faire.

Cependant, parfois, faute d’avoir vérifié vos paramètres d’affichage/confidentialité, vos initiatives peuvent connaitre quelques ratés. Faisons en sorte d’éviter ça !

Voici 4 paramètres à vérifier de toute urgence car ils feront une différence dans votre recherche d’emploi à l’étranger :


1. Outil de communication essentiel : votre adresse email

Nous l’avons souvent créée il y a plusieurs années et nous la conservons au fil des ans. Généralement motivée par un usage personnel, nous avons pu nous permettre quelques fantaisies lors de sa création (comme par exemple, « cacahuete@gmail.com » ou « Minette80@yahoo.fr »). Ou simplement nous l’avons créée à une époque où nous portions un nom différent (nom de jeune fille ou un ancien nom d’épouse, par exemple).

Si vous vous reconnaissez dans une ou plusieurs descriptions, votre adresse peut porter à confusion ou ne pas sembler appropriée pour un usage professionnel.

Mon conseil : Je vous invite à vous créer une adresse email spéficiquement dédiée à votre recherche d’emploi. Son but est d’indiquer le même nom que celui que vous portez actuellement sur votre CV et votre profil LinkedIn. Il est dorénavant facile d’associer plusieurs adresses email sur un même compte de messagerie donc il vous sera facile de consulter vos différentes adresses email au même endroit. Aucune raison de vous priver !

2. Outil de communication essentiel souvent oublié : votre nom d’expéditeur quand vous envoyez un message à quelqu’un

Un peu dans le même registre que le contenu de notre adresse email, votre nom d’expéditeur est ce qui apparaît dans la boite de réception de votre destinataire, quand il reçoit votre message. Pour vous donner un exemple concret, mon adresse email est « camille@expat-audacieuse.com » mais lorsque vous recevez un message de ma part,  ce qui apparaît dans votre boite de réception est : « Camille – Femmes Expatriées Audacieuses ». C’est ce que j’ai volontairement choisi de faire apparaître.

Et vous, savez-vous ce qui s’affiche dans ma boite de réception lorsque vous m’envoyez un message ? Je peux vous partager que dans les emails que je reçois, il n’est pas rare que certains mentionnent comme nom d’expéditeur, soit :

  • juste un prénom,
  • une adresse email,
  • des initiales,
  • un mot qui ne semble pas n’avoir aucun lien avec le nom de la personne qui m’écrit
Ce n’est pas ce qu’il y’a de mieux si vous contactez des recruteurs ou des professionnels de votre secteur.

Mon conseil : Vérifier dès maintenant votre nom d’expéditeur en vous envoyant un email à vous-même. Si ce n’est pas votre prénom suivi de votre nom qui s’affichent, je vous invite à aller dans les paramètres/options de votre compte de messagerie pour faire les changements nécessaires. Votre nom d’expéditeur est la première chose que votre destinataire va voir de vous, donc faites lui une bonne première impression 🙂

3. Outil de communication essentiel dans votre recherche d’emploi : votre profil LinkedIn

Votre profil Linkedin est votre vitrine professionnelle donc soignez-la pour qu’elle vous mette en valeur. Mais avant de faire sa rénovation, je vous recommande de vérifier en priorité un réglage en particulier : celui qui notifie tout votre réseau des modifications que vous apportez à votre profil.

Assurez vous qu’il est bien en mode NO, autrement le moindre changement sur votre profil va être signalé à votre réseau et ça, c’est vraiment une pollution pour votre réseau. Il peut être stratégique de l’activer dans certaines conditions pour justement attirer l’attention sur votre profil mais c’est à manier avec précaution. Donc de manière générale, désactivez-le. Il se trouve sur la colonne de droite de votre profil.Notify your network button

Maintenant que vous avez désactivé vos notifications et mis à jour votre profil, regardez comment les personnes qui appartiennent à votre réseau LinkedIn  voient votre profil. Vous pouvez également vérifier comment les personnes avec qui vous n’êtes pas connectée (= votre Profil Public) vont voir votre profil. Pour cela, cliquez sur le bouton « View Profile as ». View profile asCe bouton se trouve dans la partie supérieure de votre profil. Vous allez ainsi voir votre profil depuis « l’extérieur ». LinkedIn vous permet, grâce au bandeau qui apparaît alors au sommet de votre profil, de vérifier les informations que vous rendez accessible à votre réseau et au Public (en utilisant les flèches, vous passez de l’un à l’autre). Public Profile Si je vous encourage à avoir un profil LinkedIn public assez étoffé, je suis beaucoup plus réservée sur votre profil Facebook…

4. Outil de communication à verifier aussi : votre profil Facebook

Alors que vient faire votre profil Facebook, dans votre recherche d’emploi ? Il en fait partie malgré lui, puisque qu’il contient des informations sur vous, visibles par le reste du monde…

Mon conseil : Je vous recommande donc aussi de vérifier vos paramètres. Regardez les informations que vous laissez visibles aux personnes qui ne font pas partie de vos amis sur Facebook. Et même parmi vos « Amis » sur Facebook, un peu de tri peut etre salutaire. Etes-vous certaine de vouloir  partager avec eux, vos photos de vacances… ?

Il est possible de créer des groupes d’amis pour justement décider avec quels « amis » vous souhaitez partager vos contenus.

Si vous pourriez trouver inapproprié qu’un recruteur vienne regarder votre profil Facebook, je pense que le fond de la question n’est pas là. Les réseaux sociaux viennent brouiller les lignes entre contenus personnels et professionnels. La question est surtout, selon moi : Maîtrisez-vous votre présence sur le net ? Partez du principe que si vous laissez la porte ouverte, vous devez vous attendre à ce que des personnes passent la porte. Soyez donc pleinement actrice de votre communication et veillez à utiliser ces outils à votre avantage pour votre recherche d’emploi.


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