Expatriation & Trou dans le CV : Pas de panique !

Le trou dans le CV, voilà bien quelque chose qui angoisse mes clientes. C’est vrai  que lorsqu’on part en expatriation en tant que conjoint suiveur, cela signifie bien souvent quitter notre poste en France et nous retrouver dans un pays étranger, sans un emploi qui nous attend.

Ce laps de temps d’installation puis de recherche peut vous stresser, car vous avez le sentiment que ce « trou » va devenir un handicap pour décrocher un poste. Comme souvent, tout dépend de comment vous en parler, comment vous le décrivez. Voici, pour commencer, quelques pistes pour vous aider à le gérer avec sérénité :


#1 – C’est le contraste qui fait apparaître le trou…

Ce n’est pas parce que vous n’avez pas travaillé pour une entreprise sous un contrat de travail que vous n’avez rien vécu. Peut-être avez-vous fait du bénévolat ou bien vous êtes-vous impliquée dans les activités de l’école de vos enfants  ou dans l’association française locale ?

Ça peut vous sembler pas grand-chose, ou peu intéressant compte-tenu du poste que vous visez. Mais en fait, parler de vos activités quelles qu’elles soient vous est très utile ! Car le problème du trou dans le CV réside dans le fait qu’il y a dans votre CV… une absence d’information.

C’est cette absence d’information qui suscite l’intérêt car, pour le reste de la chronologie, vous avez fourni des informations.

C’est le contraste qui fait apparaître le trou.

Donc pour éviter cet effet de contraste, fournissez des informations ! Ne négligez pas ces expériences parce qu’elles n’étaient pas payées ou pas à la hauteur de votre expertise.

Ce qui m’amène à mon deuxième point…

#2 – Le potentiel de ce « trou »

Si vous n’avez pas eu d’expériences bénévoles ou d’activités extra-professionnelles durant cette période de transition, réfléchissez aux changements que vous avez traversés et aux prises de conscience que vous avez eues.

Ce projet d’expatriation d’abord puis ce stop forcé dans votre carrière vous ont sûrement amenée à réfléchir à l’orientation que vous vouliez donner à votre carrière pendant cette expatriation. Vous avez aussi probablement pris du recul sur votre dernière expérience professionnelle

L’ensemble de vos réflexions sont des éléments qui sont très intéressants à partager lors d’un entretien. Ils vont donner de la profondeur à votre positionnement. Vous allez « humaniser » votre CV en expliquant votre cheminement. Vous allez faire sentir que votre candidature n’est pas le fruit du hasard. Et ça, les recruteurs adorent !

Si vous avez eu des activités, faites ce même travail d’introspection. Analysez ce que ces expériences inédites/insolites vous ont appris et comment elles contribuent à leur échelle, à votre positionnement actuel.

Les recruteurs, ce sont des êtres humains avant tout et comme tout être humain, ils aiment les récits, les histoires. Quand on fait du recrutement, sentir que la personne en face de nous, est cohérente dans son discours et sait expliquer son cheminement, ça fait toute la différence.

Ne craignez pas d’avoir un parcours atypique/imparfait. Votre mission est de connecter les points qui relient votre parcours (varié) et votre poste-cible. En vous montrant aussi votre enthousiasme à vous projeter dans votre futur poste, vous aurez alors réuni les 2 ingrédients clés d’un entretien réussi. Parole d’ex-recruteuse !

#3 – Un exemple concret avec Nathalie

Nathalie a suivi un accompagnement avec moi après son retour en France. Elle n’avait pas travaillé pendant 2 ans et ce « trou » l’inquiétait particulièrement pour les entretiens. Voici son partage sur comment a l’issue de notre travail ensemble, elle a changé de regard sur ce « trou » : « J’ai, à la fin du coaching, une stratégie très claire sur ma recherche d’emploi, ce que je cherche ici et maintenant. Je n’ai plus aucune difficulté à expliquer mon CV, à le raconter, à parler de mon expérience professionnelle à l’étranger. Le fait de ne pas avoir travailler depuis 2 ans n’est plus un obstacle non plus. J’ai appris à mettre en avant des éléments bien plus importants. Je me sens également à l’aise dans l’exercice de l’entretien professionnel. Pendant le coaching, j’ai eu un entretien et j’ai eu le travail » (Retrouvez l’intégralité du témoignage de Nathalie ICI).