Pourquoi votre perfectionnisme nuit à votre recherche d’emploi à l’étranger

Perfectionnisme, voici un mot que j’entends beaucoup. De la bouche de mes clientes, des femmes que je rencontre lors d’ateliers ou de séances gratuites, de mes amies aussi.
Perfectionniste, je le lis aussi beaucoup dans le CV, dans les profils LinkedIn, dans les lettres de motivation…

Toujours présenté comme une qualité, je vous invite à jeter un autre regard sur cette croyance qui est plus encombrante que stimulante, parole d’une ex-perfectionniste !


 

Comment arrêter d’être perfectionniste m’a été bénéfique

Moi aussi, j’ai eu l’habitude de me définir ainsi. J’ai longtemps été perfectionniste et puis je l’ai laissé tomber depuis que je suis devenue entrepreneure. Ça n’a pas été une décision consciente. Plutôt un processus qui s’est mis en route de lui-même. Sur mon chemin d’apprentie entrepreneure, tout ce que j’ai fait a été imparfait. Chaque article, chaque post Facebook, chaque vidéo a été imparfaite. J’aurais pu mieux dire, mieux faire, mieux écrire.
Si la forme est imparfaite, en revanche, le fond est «parfait»ement connecté à qui je suis et au message que je veux faire passer. C’est authentique, sincère et c’est ce qui a fait sens pour mes clientes.

Pourquoi je vous raconte cela ?

Parce que je veux vous partager à quel point ne plus être perfectionniste m’a été profitable. J’ai exploré l’inconnu avec curiosité, plaisir et enthousiasme (et non plus avec la peur de l’absence de maîtrise). J’ai beaucoup appris sur beaucoup de sujets (sans chercher à les maîtriser de long en large et en travers). J’ai essayé des tas de choses (sans être sûre du résultat).  J’ai obtenu de la reconnaissance (qui m’a beaucoup plus touchée que celle que mon perfectionnisme (a.k.a mon ego) me faisait attendre des autres…).
Parce que oui, le perfectionnisme est en fait surtout à propos d’obtenir approbation et reconnaissance…

Brené Brown, dans son livre «The Gift of Perfection» nous partage les conclusions de ses recherches sur le perfectionnisme : «Le perfectionnisme est la croyance que si on mène une vie parfaite, que nous donnons une image parfaite et que nous agissons parfaitement, nous pouvons minimiser ou éviter la souffrance du blâme, du jugement et de la honte. C’est un bouclier. Un bouclier de 20 tonnes que l’on trimbale pensant qu’il va nous protéger alors qu’en fait, il nous empêche de vraiment prendre notre envol (…). Le perfectionnisme est dans son essence, la tentative de gagner approbation et l’acceptation ».

Comment votre perfectionnisme affecte votre recherche d’emploi

Guidée par votre perfectionnisme vous pouvez attendre d’atteindre un certain niveau de perfection pour passer à l’action : passer des semaines à travailler et retravailler leur CV, passer des heures sur votre lettre de motivation, éviter les situations sociales dans lesquelles vous allez devoir utiliser votre anglais pas parfait.
Guidée par votre perfectionnisme vous pouvez aussi ne viser que des situations professionnelles connues. Vous pouvez analyser votre nouveau marché du travail pour chercher à dupliquer sur place ce que vous maîtrisiez avant. Vous délaissez les environnements que vous ne maîtrisez pas à 100%.
Guidée par votre perfectionnisme, étendre votre réseau professionnel peut également vous sembler rédhibitoire, car vous ne maîtrisez pas le déroulement de ce genre d’échanges.

Pas de jugement, je suis passée par là…

Hors le succès d’une recherche d’emploi à l’étranger repose sur des piliers bien différents

– Votre alignement : être alignée avec son projet professionnel c’est bien plus que de savoir faire le job que vous visez. C’est se projeter avec enthousiasme avant tout. C’est faire le choix du cœur (envies) et de la raison (savoir-faire).
– Votre enthousiasme : il découle directement de votre alignement. Quand vous parlez d’un projet qui combine expertise & envies, votre discours change : votre discours gagne en saveur. Vous incarnez votre projet professionnel. Il fait sens pour vous, ça se sent. Et ça donne envie de vous écouter davantage. Vos n’êtes plus dans un discours « froid » et un peu automatique, comme je l’ai si souvent entendu lors d’entretiens de recrutement.
– Un esprit d’exploration : rencontrer des nouvelles personnes, explorer des nouveaux univers/sphères, embrasser l’inédit avec curiosité, accepter de ne pas tout maîtriser pour justement étendre ses perspectives et donc les opportunités sont les clés d’une recherche d’emploi réussie. N’oubliez pas que répondre à des annonces n’est pas ce qui marche le mieux… Alors oubliez les journées sur des sites d’annonces et tournez-vous avec enthousiasme vers des chemins de traverse bien plus prometteurs.