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Interview d’Expert : « Vous êtes extraordinaire, faites-le savoir ! »

Corentin ClausseAprès un stage au Chili ainsi qu’un VIE d’un an aux Etats-Unis en Caroline du Nord, Corentin Claisse revient aux Etats-Unis et commence par travailler 6 mois dans une startup spécialisée dans la vente de Babyfoot en ligne, Babyfoot Vintage. Il rejoint Michael Page sans aucune expérience en recrutement mais « avec la détermination et l’envie de prouver que je pouvais réussir ». Il est aujourd’hui Consultant en Recrutement spécialisé dans le recrutement des profils commerciaux avec notamment une forte présence auprès des entreprises françaises qui cherchent à se développer à New-York.


Quelle(s) différence(s) remarques-tu entre les candidats français et américains ?

Je vais m’adresser uniquement sur les profils commerciaux et ce que je constate est une grande différence majeure dans la confiance en soi.
Depuis tout petit, les Américains parlent en public, font des présentations devant leur classe dès l’âge de 4ans pour expliquer à quel point ils ont les meilleurs parents du monde… Bref, le commercial américain a une confiance en lui-même qui nous surprend et peut même nous choquer.
Ainsi, les Américains vont toujours savoir se vendre en entretien et mettre en avant ce qu’ils ont fait quand nous Français, avons cette humilité qui nous fait toujours mettre en avant l’équipe avant nous-même car nous considérons que si on dit « je », cela va être pris pour de la prétention.
C’est donc une grosse différence culturelle que nous rencontrons ici.
Mon conseil : Mettez en avant ce que vous avez fait. Vous êtes extraordinaire, faites-le savoir !

Que font les Français, pendant le processus de recrutement, qui les dessert ?

Le défaut des Français est d’avoir tendance à se reposer sur ce qu’ils ont fait dans le passé alors que la vraie question à se poser est : « Mes compétences sont-elles directement transférables au marché américain? ». Et cela s’impose sur plusieurs plans : langue, culture, marche, diplômes éventuellement… Du coup, ils ne prennent pas le temps d’insister sur des points-clés laissant alors penser qu’ils considèrent le job comme déjà acquis.
Cette caractéristique peut être éliminatoire car pris comme de la suffisance, surtout dans un pays où la culture du « work hard, play hard » est valorisée et mise en avant, en permanence.

Il arrive aussi aux Français de faire des estimations de salaire et de poste qui sont souvent très surprenantes,
Tout cela témoigne qu’ils ne se sont pas assez imprégnés de la culture et des besoins du marché du travail.

Retenez aussi que les Américains sont prêts à vous embaucher dès lors que vous avez un minimum de 6 mois d’expérience, sur le marché américain. Peu importe le domaine, il faut cette expérience américaine. Des activités dans le bénévolat ou en tant que consultant peuvent être des pistes à explorer pour vous créer cette première expérience.

Ensuite pour reprendre ce que j’ai mentionné plus haut, ce qui peut être rédhibitoire, c’est le manque de suivi que les Français peuvent avoir dans le processus d’entretien. Par peur de déranger et de poser des questions sur les prochaines étapes et ils laissent passer une à deux semaines pour avoir une décision.
Cela, dans une fonction commerciale c’est extrêmement crucial et le « follow-up » est vital pour montrer que vous êtes persistant et que vous « ne lâchez pas l’affaire ».

Comment faire du fait d’être Français, un atout ?

Nous avons la chance d’avoir reçu une éducation qui nous a fait travailler notre esprit critique et nous pousse à toujours chercher des solutions et à rebondir face à un problème qui ne s’est jamais présenté auparavant. Notre capacité « to think outside the box » est valorisée et valorisable pour nous Français.
Le fait d’être Français nous aussi donne un capital sympathie, qui est très fortement apprécié des Américains. La France est symbole de luxe, de bonne nourriture et du « savoir-vivre ». Il faut donc pleinement en jouer et ne pas renier d’où l’on vient et savoir l’utiliser à bon escient.

Quels conseils donnerais-tu à une femme française expatriée (qui a suivi son conjoint) pour réussir sa recherche aux Etats-Unis ?

La toute première des étapes, selon moi, commence avant même le déménagement pour bien prendre conscience des différences culturelles qui existent entre la France et les Etats-Unis et plus particulièrement des différences de mentalité en termes de travail. N’hésitez pas à rejoindre des groupes à vous renseigner pour vous préparer à ce changement.
Ensuite, il faut vous poser la question de savoir ce que vous voulez vraiment faire et de ce que vous pouvez faire. En effet, il y’a des professions libérales qui sont encadrées et qu’il n’est donc possible d’exercer avec des diplômes étrangers. Dans ce cas, il peut être opportun d’envisager une reconversion professionnelle.
Enfin, il est important de vous entourer, tout en prenant garde de varier vos cercles. Attention de ne pas vous enfermer dans une bulle d’expatriés qui peut vous maintenir dans un mode de vie, en marge du « life style » américain alors que votre mari, via ses collègues, s’imprègne de la culture américaine. Il peut alors se créer un décalage…
En termes de travail, de salaire ou de titre, je vous recommande de ne pas être bloquée sur une seule et unique idée. La flexibilité est clé et parfois il faut savoir prendre sur soi, « ravaler sa fierté » et savoir repartir de plus bas pour ensuite aller plus haut !

Ton avis sur l’importance de la lettre de motivation ?

La lettre de motivation a beaucoup moins d’importance aux Etats-Unis qu’en France. En toute sincérité, et en tant que recruteur, elle ne pèse pas lourd dans l’évaluation d’une candidature. Les Américains aiment le concret, donc mettez surtout en valeur des données factuelles et bien sûr des chiffres, si vous avez un profil commercial !

Tes conseils pour avoir un CV efficace ?

Cela coule de source, mais attention aux erreurs de grammaire/orthographe, trop de fois cela peut jouer en votre défaveur.
Ensuite, pas de photo, d’indication sur l’âge, de situation maritale, de permis… En Europe, les employeurs aiment ce genre de détails, mais ici, cela évite les discriminations de toutes sortes et permet d’être jugé uniquement sur vos compétences.
En revanche, précisez que vous avez une autorisation de travail pour les Etats-Unis. Peu d’employeurs prendront le temps de vous appeler pour savoir si oui ou non vous pouvez travailler. Pas besoin de préciser la nature du visa que vous avez, il est possible d’en discuter une fois l’entretien décroché !
En termes de format, une page est classique mais si vous avez une grande expérience, 2 ou 3 pages sont compréhensibles

Ton avis sur l’utilisation de LinkedIn dans la recherche d’emploi aux Etats-Unis ?

L’utilisation de LinkedIn est extrêmement importante et vous permet de donner une crédibilité à votre profil. Si des personnes sont intéressées par votre CV, la première chose qui sera faite, sera de vous chercher sur LinkedIn.
Soyez professionnel sur ce réseau social, mettez en avant des compétences particulières que vous avez et c’est l’occasion de mettre des mots-clés qui vous permettront potentiellement de vous faire chasser par des recruteurs ! Attention, le LinkedIn n’est pas une copie conforme de votre CV mais votre profil permettra en revanche d’en donner un autre aspect !

Merci Corentin 🙂


 

Recherche d’emploi en Norvège : « Bien souvent le culot paye »

Nell P.

Nell Pawlowski est une jeune femme française, qui vit en Scandinavie depuis plus de 10 ans (Suède puis Norvège). Elle travaille aujourd’hui en tant que Consultante en ressources humaines et est responsable particulièrement du recrutement international pour pourvoir aux besoins locaux avec des profils internationaux.
Interview depuis Oslo où il faisait -9 degrés et +30 degrés à Singapour, dans laquelle Nell partage son expérience et ses conseils à la Communauté des Femmes Expatriées Audacieuses.


#1 – Peux-tu nous parler de comment tu as trouvé du travail ici à Oslo ?

Mon premier poste s’est fait avec l’entreprise de mon mari qui a fait passer mon CV au service RH de son entreprise. Ils m’ont appelé pour passer un entretien : j’y suis allée et me suis présentée. Quelques jours plus tard, ils m’ont rappelée pour me proposer un poste alors qu’à l’origine, ils ne cherchaient personne.
Mon deuxième poste, j’ai envoyé des CV et des lettres de motivation, mais ça ne marchait pas vraiment. Alors j’ai décidé de contacter directement des agences de recrutement en leur envoyant un email dans lequel je me présentais, leur dire que j’étais intéressée par leur structure, et que j’aimerais les rencontrer pour échanger avec eux. Un directeur d’une agence de recrutement m’a répondu en m’invitant à venir discuter mais il me prévenait qu’il n’avait pas de poste actuellement. J’y vais et on discute. Il trouve mon profil intéressant mais me confirme qu’il n’a pas de poste actuellement. Trois semaines plus tard, il me rappelle et me dit qu’il a un collègue qui est en congé maladie, et me demande de reprendre le processus de recrutement avec mon futur manager. J’ai passé l’entretien et j’ai eu le poste.
Pour mon poste actuel, j’ai répondu à une annonce. A dire vrai, elle était assez vague en termes de missions, ils recherchaient plus une personnalité. Là, le processus de recrutement a été plus formel avec 3 entretiens et différents tests (de logique, personnalité et 2 cas pratiques).

#2 – Comment décrirais-tu la culture Norvégienne ?

Il y’a un code moral très ancré en Scandinavie, la « Janteloven » (la loi de Jante) et qui est implicitement acceptée par tous au sein de la communauté. Ce code se reflète dans les situations personnelles mais aussi professionnelles dans la vie de tous les jours. Elle signifie entre autres que tu ne dois pas croire que tu es meilleur que quelqu’un d’autre ou encore que tu es plus spécial qu’une autre personne.
Donc c’est très important de faire attention à comment on se positionne quand on interagit avec les gens. Par exemple, pour les entretiens d’embauche, il est important de s’habiller de la même façon que son futur manager. Pas plus, pas moins. Donc si vous percevez un décalage lors du premier entretien (pour celui-ci, personne ne vous en tiendra rigueur), il est important d’ajuster votre tenue lors du deuxième entretien.
Dans la même lignée, la critique n’est pas du tout dans la culture scandinave. Les Français doivent donc faire attention à cette habitude qu’ils ont de souvent exprimer leur insatisfaction et critiques. Je constate, depuis que je vis en Scandinavie que les Français se plaignent beaucoup : ils se plaignent du système médical, du fonctionnement général de la Norvège, des Norvégiens qu’ils trouvent froids, ils se plaignent de la météo, du froid, de la nuit qui tombe tôt, ils se plaignent beaucoup de la France aussi…
Dans la sphère professionnelle, beaucoup d’opportunités se créent par le contact et le culot. La Norvège est un petit pays qui a beaucoup à apprendre en matière de leadership, donc ils sont ouverts aux personnes qui ont envie et qui sont ambitieuses. Bien souvent le culot paye : les gens sont plus prêts à t’écouter et à discuter.
Le modèle de vie ici, favorise l’équilibre entre vie pro et vie perso. Les horaires sont flexibles, on travaille généralement de 8h à 16h. La vie de famille est très importante, il n’y as pas vraiment de course à la carrière comme on peut voir en France.
Le statut professionnel ne signifie pas grand-chose ici. Vous n’êtes pas plus respecté parce que vous êtes le directeur ou le manager. Les Scandinaves sont aussi généralement très modestes.

#3 – Pour réussir leur recherche d’emploi, quels sont tes conseils pour les Femmes Expatriées Audacieuses ?

Un conseil, en lien avec ce que je viens de dire plus tôt, est de ne pas hésiter pas à contacter directement les personnes en entreprise car tous les postes ne sont pas diffusés. Il est important de cibler les personnes qui ont un pouvoir de décision dans le recrutement, dans votre domaine. Par exemple, si vous cherchez un poste dans la Logistique, c’est bien de cibler le chef du département Logistique ou le directeur de l’entreprise, si la taille de l’entreprise est petite.
Il faut savoir qu’en Norvège, vous pouvez créer votre propre poste. Quand vous contactez les personnes et que vous parvenez à bien vous « vendre », les décideurs peuvent vous dire : « Ok, on te donne ta chance pendant 6 mois ». Après, c’est à vous de faire vos preuves !

#4 – En rentrant un peu dans les détails, quels sont tes recommandations pour obtenir ces rencontres ?

Formulez clairement votre objectif pour cette rencontre : « Je veux me présenter et en savoir un peu plus parce que votre entreprise m’intéresse pour telle et telle raison et je pense que mon profil peut correspondre à votre entreprise ». Dans votre proposition, vous proposez de vous rencontrer à leur bureau.
Cela signifie qu’au moment de l’entretien, vous avez déjà fait vos recherches sur l’entreprise et que vous savez comment présenter votre profil.
La maîtrise de la langue norvégienne est généralement un challenge pour les françaises expatriées en Norvège. Comment faire pour que ce ne soit pas un obstacle à une embauche ?
L’importance de la maîtrise du norvégien peut varier d’un poste à l’autre. Dans les grands groupes en Informatique, dans le Design ou l’Architecture par exemple, vous pouvez ne pas avoir besoin de communiquer beaucoup en norvégien, l’anglais peut suffire. Dans les grandes entreprises aussi, il y a beaucoup d’étrangers, d’expatriés, donc parler anglais peut ouvrir des opportunités.
Il est clair que c’est un atout de parler norvégien. C’est aussi un atout de parler anglais. Par contre, ne parler que français est limitant. Même le Lycée Français d’Oslo exige une certaine maîtrise du norvégien. Il y’a aussi l’Institut Français, comme structure francophone à Oslo. Mais ces structures n’ont pas des postes ouverts en permanence.
Si vous expliquez dans votre lettre de motivation que vous prenez des cours, ils peuvent le voir comme une preuve de votre volonté de vous intégrer et que vous êtes une personne ambitieuse. C’est un signe positif que vous envoyez.

#5 – Concernant le CV, dans quelle langue vaut-il mieux le faire ?

Dans les grandes entreprises, un CV en anglais sera mieux accueilli que dans les petites et moyennes entreprises. Surtout si l’entreprise n’est pas ouverte à l’international, un CV en anglais a de grandes chances de ne pas être réellement considéré.
Cependant, je ne conseille pas d’envoyer un CV en norvégien, si vous ne maîtrisez pas véritablement le norvégien, car le recruteur peut se sentir « arnaquer ». Mieux vaut un CV en anglais avec un titre vraiment accrocheur (titre, spécialité, nombre d’années d’expérience) accompagné d’une lettre qui explique que vous apprenez le norvégien plutôt que d’envoyer des documents en norvégien et qu’ensuite, en situation d’échanges, votre interlocuteur ne s’y retrouve pas.
Est-ce que les diplômes peuvent faire une différence ?
Les Français sont souvent fiers de leur diplômes surtout s’il est d’un niveau élevé ou qu’il vient d’une grande école française. On peut y retrouver la fameuse « arrogance française »…
Alors qu’ici les diplômes ne comptent pas automatiquement. Les personnes vont surtout s’intéresser à votre personnalité, à vos qualités, vos expériences, vos ambitions.
Dans certains postes je dirai que le diplôme est nécessaire bien sûr (ingénieurs, infirmiers, médecins etc.) mais ce n’est pas un gage de réussite lors de la recherche d’emploi, surtout pour des postes ou l’expérience prévaut sur le diplôme (vendeurs, serveurs etc.) Quand je travaillais dans le recrutement opérationnel, mes collègues n’avaient pas forcément de diplômes de droit ou en ressources humaines. Elles étaient anciennement sages-femmes ou infirmières, c’est leur expérience-terrain qui comptait le plus. Pas leur niveau de diplôme.

#6 – Pour finir, tes conseils sur la forme du CV et la lettre de motivation ?

Le CV, il doit faire entre une page et deux pages, avoir un titre accrocheur et commencer par l’expérience la plus récente avec un petit descriptif des missions. Ensuite, un paragraphe dédié aux diplômes, puis aux langues et informatique. Vous pouvez ajouter le titre de vos publications si vous en avez, puis vos hobbies.
Le format avec la mise en valeur des résultats passe très bien, parce que c’est très concret et très parlant.
La lettre de motivation peut être déterminante, elle doit être structurée et adaptée au poste.

Merci Nell 🙂 

 

Interview d’Expert : « Parmi les chasseurs de tête, vous pouvez trouver «le bon, la brute et le truand» »

Interview d'Expert : les Français ne savent pas du tout «utiliser» les chasseurs de têteGuillaume Rastouil travaille pour le cabinet de recrutement Argyll Scott depuis 2013, à Singapour. Après une formation supérieure en Travaux Publics et en Stratégie, il intègre le monde de la Finance à Paris puis à Londres, avant de revenir à Singapour, où il avait passé une partie de son adolescence. Il partage aujourd’hui, avec la Communauté des Femmes Expatriées Audacieuses, son expérience de Chasseur de Tête à Singapour.

Vous n’êtes pas basée à Singapour?

Cette interview est aussi pour vous, car Guillaume nous livre de très bons conseils en terme de méthodologie, qui sont valables où que vous soyez dans le monde !

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Interview d’Expert : « l’erreur commise par les Français, c’est de ne pas oser »

Marion Gourvest

Marion Gourvest travaille commme HR Recruiter pour IPN Brainpower Consulting Inc. à Vancouver au Canada. Arrivée en Novembre 2014 et après s’être beaucoup renseignée sur le marché du travail à Vancouver et sur la façon de rédiger son CV ici à Vancouver, elle a trouvé un emploi dans le recrutement. Elle partage aujourd’hui avec la Communauté des Femmes Expatriées Audacieuses, son expérience de recruteuse française et ses conseils, qui sont valables où que vous soyez dans le monde !

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Grâce à Christina, boostez votre anglais -Partie 2

Christina Rebuffet-BroadusJ’adore les vidéos de Christina Rebuffet : en quelques minutes à peine, elle parvient à transmettre des explications claires et faciles à réutiliser. Quand je suis arrivée à Singapour, je ne parlais pas du tout anglais et acquérir un niveau professionnel a été pour moi, un vrai challenge. C’est pour cette raison que j’ai contacté Christina, afin qu’elle partage ses conseils à la communauté des Femmes Expatriées Audacieuses 😉

Grâce à 2 articles, Christina décrypte nos obstacles majeurs en tant que francophones maniant l’anglais et nous offre des suggestions concrètes pour nous aider à les surmonter !
(Pour retrouver le 1er article sur la conjugaison et l’accent, c’est ICI)


Se sentir « bloquée » quand il s’agit de parler anglais

C’est rarement facile de changer de pays. Si le changement est choisi, vous ressentez une certaine excitation. Si c’est subi, car on suit son conjoint qui est muté par exemple, c’est un mélange de peur, d’anxiété et d’excitation. Dans tous les cas, il y a une forte chance que l’on sera confrontée à la question de la langue. Bien sûr, il y a la langue locale à apprendre, mais au travail, dans un contexte international, c’est souvent l’anglais qui règne.
Ah, l’anglais. Cette langue avec laquelle vous entretenez parfois une relation “je t’aime-moi non plus”.
Quels sont les obstacles les plus fréquents rencontrés par les Français dans leur pratique professionnelle de l’anglais ? Et surtout, quelles sont les solutions ? Regardons les choses de plus près…

#1 – Parler anglais = peur, stress, complexe ?

En plus des aspects purement linguistiques, on peut ressentir un “blocage” quand il faut parler anglais au travail. Les blocages peuvent venir de plusieurs sources, et les identifier aide à mieux les vaincre:
• Peur de se sentir ridicule à cause de ses fautes
• Un complexe par rapport à son accent
• Peur de donner mauvaise impression devant des collègues à cause de son niveau d’anglais
• Peur de ne pas savoir gérer un malentendu ou incompréhension

#2 – «Bloquer» est normal

Ça aide aussi de comprendre ce qui se passe quand vous “bloquez”. C’est une réaction normale car devoir parler anglais peut être source de stress. Ce stress empêche le cerveau de fonctionner normalement et votre capacité à traiter les messages en temps réel est réduite. Si, en plus vous devez comprendre et parler dans une langue étrangère, votre cerveau va tout simplement “tomber en panne.”

Quand vous n’avez pas l’habitude d’échanger en anglais, il faut beaucoup plus de temps pour que le cerveau capte les mots, comprenne le message exprimé et essaie de “remplir les trous” dans ce que vous n’arrivez pas à comprendre. Ensuite il faut chercher les mots pour formuler une réponse. Tout ça peut être lent.

C’est un peu comme quand vous faites une recette pour un plat étranger pour la première fois. Il faut déjà savoir identifier les ingrédients, chercher où les trouver, comprendre comment les cuisiner, etc. Forcément, il vous faudrait plus de temps pour faire un cheesecake new-yorkais qu’une quiche lorraine ! S’exprimer en anglais, comparé au français est pareil.

#3 – On range son perfectionnisme au placard !!

Il faut accepter de parler lentement, chercher ses mots, ne pas tout comprendre pendant un certain temps. Cela fait partie de l’apprentissage. En somme, il faut prendre l’habitude de pratiquer l’anglais, accepter de vous sentir limité dans votre langage dans un premier temps, tout en continuant à pratiquer. C’est ainsi que vous allez dépasser vos peurs et prendre l’habitude de parler en anglais.

#4 – Quelques suggestions de solutions :

• Forcez-vous à vous exprimer en anglais, même si ce n’est que du baragouinage au début. Plus vous prendrez l’habitude de communiquer en anglais, plus tôt ça deviendrez moins pénible.
• Si possible, trouvez une seule personne avec qui échanger au début. Vous serez plus à l’aise, la conversation ira moins vite et vous deviendrez tout doucement plus confiant.
• Parlez-vous tout seule à voix haute (quand vous êtes seule, bien sûr !) C’est un excellent moyen de répéter une situation, d’identifier du vocabulaire qu’il faut apprendre et de pratiquer partout !
• Acceptez que vous n’avez pas besoin de parler ni parfaitement ni rapidement pour avoir un anglais correct. La compréhension est la plus importante dans la plupart des situations.

Maintenant, à vous de jouer ! N’ayez surtout pas peur, et profitez de votre expatriation pour parfaire votre anglais ! C’est une immersion idéale pour repoussez vos limites ! You can do it!


Américaine expatriée en France depuis 2004 , Christina aide ses clients à communiquer avec plus de spontanéité et daisance en anglais. Sa mission ? Aider les professionnels francophones à booster leur anglais pour booster leur carrière 


Interview d’Expert : Les conseils d’une recruteuse pour réussir vos entretiens

Emma Noguchi Devianne travaille pour le cabinet Mercuri Urval, en tant que «Human Capital Management Consultant», à Singapour.

Elle a accepté de vous partager son expérience et ses conseils, qui sont valables où que vous soyez dans le monde !


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FemmExpat met à l’honneur les Walk&Talk de Femmes Expatriées Audacieuses

FemmExpat met à l’honneur les Walk&Talk de Femmes Expatriées Audacieuses

FemmExpat, LE site francophone sur l’expatriation au féminin, s’est intéressé à mon parcours en tant que femme expatriée entrepreneure.

Quand je leur ai notamment parlé des Walk&Talk et des conférences en marchant Walk&Progress, la rédaction de FemmExpat m’a demandé d’en dire plus, dans un témoignage. Mon arrivée à Singapour, mes cours d’anglais, ma recherche d’emploi, mon besoin d’avoir une activité professionnelle qui fasse vraiment sens pour moi et le rôle de la marche bien sûr, j’ai tout partagé 😉 !

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